Affaire McKinsey: "Emmanuel Macron prend ça de haut" selon Barbara Lefebvre
C’est un Emmanuel Macron très agacé qui est apparu sur France 3 dimanche. En effet, le président de la République a été interrogé sur les nombreux contrats passés avec des cabinets de consultants, en particulier McKinsey, qui est mis en cause par le Sénat pour ne pas avoir payé d’impôt sur les sociétés en France depuis plusieurs années.
“On a l'impression qu'il y a des combines, c'est faux. Aucun contrat n'est passé dans la République sans qu'il respecte la règle des marchés publics. Que quiconque a la preuve qu'il y a manipulation mette le contrat en cause au pénal", a indiqué le chef de l’Etat.
Et l’attitude d’Emmanuel Macron dérange dans les "Grandes Gueules" sur RMC et RMC Story. Pour Barbara Lefebvre, le président, candidat à un nouveau mandat, prend cette affaire de haut.
“Monsieur Macron est très énervé sur France 3, il nous refait le coup de 'qu’ils viennent me chercher'. Il prend ça de haut. Monsieur Attal aussi aux GG, la semaine dernière, a balayé ça d’un revers de main, circulez il n’y a rien à voir. Ce n’est pas circulez, il n'y a rien à voir”, indique-t-elle.
Des services très honéreux
De son côté, Bruno Pomart, maire de Belflou, estime que le recours à des cabinets de conseil est de plus en plus fréquent même au niveau local. Il estime que c’est parce qu’il y a un manque de confiance en l’administration.
“Tous les élus font appel à des cabinets de conseil, quelle que soit leur couleur politique. Moi, je suis maire, j’ai eu des inondations dans le bas de mon village. J’ai fait appel au département, aux ingénieurs qui se sont déplacés pour regarder ce qu’il se passe. Il se passe un ou deux mois et là, arrive un cabinet de conseil qui vient avec un superbe ordinateur, qui organise une grande réunion. Et là, je dis que je ne comprends pas. On a des ingénieurs, des spécialistes du département dans ce domaine, et eux, ils font la même chose”, explique-t-il.
Le cabinet de conseil va lui évaluer le coût des travaux à 500.000 euros. “Moi, j’ai fait venir une école de jeunes ingénieurs qui se sont penchés sur le problème, ils me l’ont fait gratuitement, et ils m’ont trouvé un système qui coûte 1.700 euros par an pour ralentir les vagues d’eau si elles arrivent”, détaille-t-il. Au total, le cabinet de conseil lui avait facturé l'analyse 50.000 euros.