Policier brûlé par un cocktail molotov à Paris: pourquoi l'enquête s'annonce très compliquée?

Une enquête pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique" a été ouverte par le Parquet de Paris. Lundi, un policier de 28 ans, membre d'une compagnie d'intervention parisienne, avait été victime d'un jet de cocktail molotov lors du défilé du 1er mai. Brûlé au second degré aux mains et au visage, il est toujours à l'hôpital pour soigner ses graves brûlures.
Mais l’enquête s’annonce très compliquée pour le 2e district de police judiciaire. D’abord, parce qu’il n’y a pas eu de relevés d’indices sur place. En plein affrontement avec les blacks blocs, le trottoir du boulevard Voltaire a été largement piétiné. Impossible d’y relever des traces ADN.
Les vidéosurveillances essentielles au travail d'enquête
Les enquêteurs vont donc d’abord s’appuyer sur les vidéos de l’attaque. Les enregistrements des caméras de surveillance, éventuellement ceux des drones ou encore les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
Les policiers comptent aussi sur les témoignages potentiels des collègues du fonctionnaire brûlé ou encore de possibles informations recueillies par les services de renseignement. Bref, un long travail de recoupement pour espérer identifier et interpeller celui ou celle qui a lancé ce cocktail molotov.
Sur RMC mardi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait indiqué que lors d'une précédente manifestation, un membre des forces de l'ordre avait été blessé par un objet qui l'avait atteint au niveau de la tête. Le travail d'enquête avait permis l'interpellation du manifestant auteur du jet de pavé.