Dans le Vaucluse, des "foulards rouges" très remontés contre les "gilets jaunes"

Comme nous vous l'expliquions vendredi, des "foulards rouges" se dressent contre les "gilets jaunes" et demandent l'arrêt des blocages dans le Vaucluse.

Face à la violence et aux blocages, un nouveau mouvement est né à Avignon: celui des "foulards rouges". Eux aussi se disent apolitiques, et s’opposent au mouvement des "gilets jaunes", au moins sur la forme.

Lancé il y a seulement une semaine, ils sont déjà plus de 14.000 réunis sur la page Facebook et réclament la fin des blocages et violences. Nous sommes allé à la rencontre de l’une des modératrices du groupe Facebook des "foulards rouges" à Avignon. Elle ne veut plus voir la France dans le chaos qu’elle a connu ce week-end.

"Les Français n'arrivent plus à aller travailler"

Distributeurs vandalisés, vitrines cassées, des symboles des violences qui ont émaillé la manifestation de samedi à Avignon. De quoi exaspérer Agnès, son foulard rouge autour du cou.

"C'est intolérable toute cette casse, ici ou à Paris. Il faut que ça cesse. Les Français n'arrivent plus à aller travailler, certains sont bloqués deux heures quand ils préféreraient être avec leurs enfants. Un acte 4 ? Faut qu'ils arrêtent vraiment. Ce sont nos racines qu'ils sont en train d'attaquer."

Cette aide-soignante comprend les revendications des gilets jaunes…mais ne supporte plus leurs méthodes…stop à la violence, c’est le mot d’ordre de la page Facebook qui réunit déjà 14.000 personnes.

"On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"

A quelques kilomètres de là, aux Angles, une commune près d’Avignon…un barrage filtrant à un rond point tient depuis le 17 novembre…Maryline l’une des référentes considère ces méthodes comme nécessaires.

"On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. On est obligés d'ennuyer un petit peu les gens. On ne peut pas faire changer les choses sans bloquer l'économie. C'est pour ça qu'on bloque les grandes surfaces."

Maryline se dit d’ailleurs prête à rencontrer les foulards rouges pour échanger sur leurs désaccords.

Mahauld Becker-Granier (avec J.A.)