Yannick Jadot dénonce "le bal des faux-culs" des politiques qui soutiennent les "gilets jaunes"

"Comment on a pu en arriver là ?" De nombreux Français se le demandent certainement après un nouveau week-end marqué par les actions des "gilets jaunes". Blocages et manifestations ont parfois tourné à l'émeute comme à Paris ou à Toulouse samedi.
Yannick Jadot, député européen EELV invité de Bourdin direct ce lundi matin se le demande aussi et constate une véritable "fracture sociale et territoriale". Il va demander à Edouard Philippe, qui rencontre les chefs de parti et des gilets jaunes dans la journée, d'organiser des "Etats généraux de la vie chère" pour répondre aux revendications des "gilets jaunes".
"Macron ? Il y a une telle déception..."
"Comment on a pu en arriver à, malgré le fait que l’on est une société développée qui s’enrichit tous les ans, une telle fracture sociale et territoriale. Quand Macron a été élu, il y avait cette idée qu’il allait réconcilier les Français. Il y a une telle déception autour de ça. Mais ce n’est pas que Macron, ça fait trente ans qu’on se bat contre l’agriculture industrielle qui désertifie nos campagnes, vire les paysans ou fait qu’ils se suicident. Ca fait trente ans qu’on se bat qu’il n’y a que des zones commerciales qu’en périphérie qui allonge nos temps de transport. Trente ans qu’on lutte contre la fermeture des petites gares, pour investir sur les transports collectifs pour résorber la fracture territoriale..."
Les responsables de la grogne des Français sont les anciens dirigeants selon Yannick Jadot, qui s'étouffe en en voyant certains soutenir publiquement les "gilets jaunes".
"Je vois aussi ce bal des faux-culs... Ca fait trente ans qu’ils ont mis les Français dans l’impasse"
"Je vois aussi ce bal des faux-culs de tous ces responsables politiques qui soutiennent les gilets jaunes, ça fait trente ans qu’ils ont mis les Français dans l’impasse. Quand on voit comment ils ont maltraité les services publics, fermeture de postes, de gares, d’hôpitaux…"
Les gouvernements successifs "n’ont rien fait" selon lui pour prévenir la crise actuelle et craint que l'écologie soit mise sur l'autel des sacrifiés.
"Qui a donné les autoroutes à des sociétés qui fait qu’elles sont à un prix incroyable ? Qui a renoncé sur la taxe poids lourds ? Qui a lâché sur toutes les grandes surfaces au moment des lois Raffarin ? Qui a lâché à Bruxelles tous les niveaux de pollution ? (...)
Comme d’habitude l’écologie va être la victime expiatoire d’un modèle de développement porté par ceux qui soutiennent les gilets jaunes et qui ont toujours renoncé à lutter contre les inégalités sociales, à lutter contre la vie chère et ce qui touche le plus les populations les plus fragiles: pollution, malbouffe, dérèglement climatique…"