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A Tours, cette classe de CE1 apprend à écrire sur Twitter : la professeure s’explique sur RMC

Dans une école de Tours, les élèves sont familiarisés dès le CE1 à Twitter. À travers différentes opérations, comme des dictées, ils écrivent leurs textes sur le réseau social, le tout sous le regard attentif de leur professeur.

Ils ont de sept à huit ans, sont scolarisés à tours en CE1 et utilisent Twitter en classe. Dans l’école Saint Grégoire, le réseau social est devenu un support de travail. Elisabeth Cotel, professeure des écoles, a décidé de créer un compte sur Twitter avec pour objectif de "donner du sens aux écrits de ses élèves". 

"Je leur propose d’écrire une comptine ou un acrostiche et ensuite il prend un réel plaisir à aller le taper sur l’ordinateur car il sait qu’il va être lu par de nombreuses personnes. Et c’est ça la motivation", explique-t-elle. 

Avec sa classe, elle participe également à l’opération "Twictée" qui vise "à dédramatiser la dictée". 400 classes y participent en France. "Dans un premier temps, je dicte le texte à mes élèves, sur papier. Ensuite, les élèves se mettent par groupe et ils vont essayer d’établir un seul texte en négociant. Et ce texte-là sera envoyé à une classe miroir qui nous enverra des petites règles pour corriger la dictée. Et nous en échange, on deviendra correcteur et on recevra la dictée d’une autre classe", précise l’institutrice. Selon elle, cette méthode permet aux élèves de progresser en orthographe car ils deviennent capables de cibler leurs erreurs.

Des parents d'élèves "surpris"

Pourtant, alors que le réseau social est interdit aux moins de 13 ans, cette méthode n’incite-t-elle pas aux enfants à se tourner de plus en plus vers les écrans?

"Dans ma classe, l’utilisation est très ciblée. Les élèves savent qu’il y a un moment où Twitter fonctionne. Ils n’envoient aucun tweet sans me l’avoir montré avant. Je le valide et à ce moment-là, ils peuvent le taper et ensuite, je le regarde à nouveau. Il y a une charte à respecter. Je veux les rendre responsables", indique Elisabeth Cotel. 

Si elle admet que certains parents d’élèves sont "surpris" quand elle détaille le projet, elle explique que l’utilisation de Twitter en classe permet une dédramatisation de ce réseau social. 

Guillaume Descours