Au coeur des Assises de l'école maternelle, les Atsem qui réclament un vrai statut
Elles accompagnent au plus près de nos enfants. Aux côtés des enseignants, les Atsem sont le fil conducteur des jeunes élèves. Or, elles - ce sont 99% de femmes - ne dépendent pas de l'Education nationale mais des communes. Ce qui provoquent des écarts de salaire, un manque de considération des mairies et parfois des instituteurs... Et pourtant elles jouent un "rôle crucial", selon le ministre Jean-Michel Blanquer dans une interview au JDD.
RMC a rencontré Manon et Virginie, deux Atsem, en Seine-et-Marne. Elles profitent d'un petit moment loin des cris des enfants pour se confier à notre micro: elles en ont assez de cette image qui leur colle à la peau. "Cette image de dame pipi, on la voit déjà avec les collectivités qui nous collent des blouses" sourit Virginie.
"On a un rôle proche de l'instituteur"
Parce que leur mission ne sont plus les mêmes. Exemple avec Manon, lors des ateliers du matin: "Pendant une demi-heure, c'est vrai qu'on a un rôle proche de l'instituteur lors d'un atelier". Virginie, confirme, c'est parfois de l'improvisation, mais ça mérite un peu de reconnaissance: "On a pas été formé pour ça. Un nouveau statut, pourquoi pas? Rien que le mot Atsem, on aimerait le changer pour 'éducateur maternel', par exemple".
Mieux former ces agents, c'est en effet l'une des volontés du ministre. Et côté enseignant, même avis... seulement si chacun reste à sa place, comme l'indique Francette Popineau, du syndicat SNUIPP: "Il faut que les missions soient bien différenciées parce qu'il ne faudrait pas croire que si le maître est absent, l'Atsem peut le remplacer".