"C'est ridicule cette pub": le nouveau spot contre les violences éducatives ordinaires ne convainc pas tout le monde

A partir d’aujourd’hui les pères peuvent s’arrêter un mois à la naissance d’un enfant. - Pixabay
"Et si on imaginait que nos enfants étaient plus forts que nous?" C'est le nouveau principe d'une campagne contre les violences éducatives ordinaires. Dans un film, on voit un père de famille découvrir des dessins sur les murs de l’escalier, du salon, puis voir son fils dessiner sur la moquette. Il contrôle sa colère lorsqu’il s’aperçoit que son fils est un adulte, un homme barbu
Le message: en cas de violence contre un adulte on peut finir en prison avec une enfant aussi. C'est ce qu'entend faire passer le spot télé pour lutter contre les "violences éducatives ordinaires", lancé par la Fondation pour l’enfance et l’association Stop VEO.
"Non, on n'est pas parfait, oui, on a le droit d'être en colère"
"C’est ridicule cette pub": pour Christelle, mère d’un garçon de 8 ans, c’est un message humiliant: "Cela me culpabilise énormément. Non, on n'est pas parfait, oui, on a le droit d'être en colère, jusqu'à une certaine limite évidemment. Désolé, parfois on craque, quand on travaille 8-10 heures, qu'on fait 4 heures de transport, on a le droit de craquer. Cela me rabaisse en tant que maman. Clairement je n'ai pas envie de voir ça, c'est compliqué d'être parent aujourd'hui".
L’objectif du spot est de réduire progressivement certaines pratiques jugées violentes contre les enfants. Gifles, fessées, humiliations, depuis 2019 ces pratiques sont interdites par la loi mais aucune sanction n’est prévue.
Florian père de 2 enfants est plutôt d’accord avec cette campagne d’information: "Je pense que c'est un bon message, qui est intelligent à passer. C'est plutôt pédagogique que répressif, ça peut être utile pour beaucoup de gens". Aujourd’hui, 85 % des parents crieraient sur leurs enfants selon une étude publiée en juin dernier.
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