Ecole: pourquoi le redoublement va faire son retour

Gabriel Attal, le ministre de l’Education, envisage de rétablir le redoublement. Il est tout à fait exceptionnel aujourd’hui, mais il a longtemps été la règle.
A l’époque de Jules Ferry, à la naissance de l’école laïque, gratuite et obligatoire, il y avait des examens pour passer au niveau supérieur à l’école primaire. Et l’on redoublait tant que l’on avait pas réussi cet examen. Il était très fréquent de redoubler, de tripler, de quadrupler. Même de rester cinq ans dans la même classe. Seule une petite minorité d'élèves arrivait jusqu’au bac. Et seulement un tiers d’entre eux y parvenait sans jamais redoubler.
Quasiment supprimé par Vallaud-Belkacem
Dans les années 1960, le redoublement était encore très fréquent et redouté par tous les élèves moyens. Puis, progressivement, on a de moins en moins redoublé. En 2014, la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem l’a quasiment supprimé en s'appuyant sur des études qui prouvaient son inefficacité.
Mais trois ans plus tard, Jean-Michel Blanquer a rétabli le redoublement quand c’est dans l'intérêt de l'élève. Dans la pratique, aujourd’hui, le redoublement reste rare et se fait généralement à la demande des parents qui veulent par exemple éviter une orientation qui ne leur plaît pas, vers les filières professionnelles.
Gabriel Attal veut revoir cette question, qui ne doit pas être taboue selon lui. Il promet des annonces pour le 5 décembre prochain, c'est-à-dire très vite. Il estime que laisser entrer en sixième un élève qui ne sait pas lire ou compter, c’est quasiment de la maltraitance. Il pose la question: comment voulez-vous apprendre l’histoire-géo si vous ne savez pas lire, ou la physique sans avoir compter?
Il pose la question et il va y répondre: il faut rétablir le redoublement. Ça va faire parler dans les salles des profs…