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Harcèlement scolaire: "Il ne veut pas retourner à l’école" témoigne la maman de Fares, élève de 6e

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Atteint du syndrome de Doose, scolarisé en classe Ulysse au collège Jules-Verne de Carcassonne, Fares est victime de harcèlement scolaire. Dans "Apolline Matin" ce lundi sur RMC et RMC Story, Sarah, sa maman, dénonce le manque de réaction au sein de l’établissement.

Il vit un cauchemar. A 12 ans, scolarisé en 6e au collège Jules-Verne de Carcassonne, Fares est victime de harcèlement de la part d’un groupe d’élèves de 5e et 4e. Atteint du syndrome de Doose, pouvant lui provoquer des crises d'épilepsie, avec un retard cognitif, il est en classe Ulysse, une classe adaptée, dans un collège public classique. Après des insultes ("sale handicapé"), des bousculades, des étranglements et des coups de poings et des coups de pieds dans les toilettes, la violence est encore montée d’un cran le 22 mars selon Sarah, la maman de Fares.

"Le 22 mars, il a été poussé dans les escaliers, raconte-t-elle dans ‘Apolline Matin’ ce lundi sur RMC et RMC Story. Il est tombé, il s’est ouvert la paupière et a eu une fracture du nez. Physiquement, ça se rétablit. Psychologiquement, c’est compliqué. Il n’a pas été à l’école depuis et il ne veut pas y retourner." La mère a été prévenue par une collégienne. "Elle m’a dit: ‘Il faut venir vite, ton fils est en sang’. Personne (de l’encadrement) ne m’a contactée. Quand je suis arrivée, il y avait déjà les pompiers qui étaient en train de prendre en charge mon fils", explique Sarah, qui assure ne pas avoir eu de contacts avec l’établissement.

"Silence radio" du collège, selon la maman

"Personne ne m’a contactée. Personne n’a appelé, personne ne m’a rien demandé. Rien. C’est silence radio. Ils disent qu’il n’y a jamais eu de harcèlement scolaire dans leur établissement, que Fares aurait tout inventé et qu’on chercherait à faire du buzz. Il y a beaucoup d’élèves qui sont allés voir les surveillants. Mais ils ne disent rien. Ils me disent que si je veux déscolariser mon fils, il faut un courrier de ma part. Et qu’ils m’accompagneraient pour (trouver) un nouvel établissement."

Sarah doit être reçue ce lundi après-midi par le maire de Carcassonne, Gérard Larrat. Fares, pour le moment, ne s’imagine pas retourner à l’école. "Je pense qu’il voudrait des excuses, que son harcèlement soit reconnu, confie sa maman. Et il voudrait être en sécurité à l’école."

LP