"Il était au téléphone, il ne nous écoutait pas": les dérapages de ces chauffeurs de bus scolaires des Yvelines inquiètent les collégiens
Depuis la crise sanitaire, les chauffeurs de bus scolaires se font rares.
Dans le Bas-Rhin par exemple ce sont 900 élèves qui sont privés de transports, en Dordogne, il manquerait une cinquantaine de chauffeurs dans le département, idem dans la métropole Aix-Marseille où le transporteur n'arrive plus à recruter. Beaucoup ont changé de secteur professionnel et ne sont pas revenus, d'autres n'ont pas encore pu recevoir leur formation et les départs à la retraite sont nombreux.
A Bréval, dans les Yvelines, l'entreprise de bus scolaires a donc recruté des nouveaux chauffeurs qui sont loin de faire l'affaire. À chaque trajet en bus scolaire, son lot de péripéties. C'est un peu la surprise du jour avec cette nouvelle société de transport. Les collégiens se demandent ce qu'il va se passer à chaque fois qu'ils montent à bord du véhicule.
Shaina et Agathe, 14 ans, ont une anecdote pour chaque trajet: "Parfois, il se trompe de chemin, on lui indiquait la bonne route, mais il était au téléphone, il ne nous écoutait pas. Une fois, il a pris un dos d'âne très vite, on a tous sauté".
Si la situation peut amuser certains élèves, elle agace les parents comme Joëlle, membre de la FCPE:
"Le pire qui soit arrivé, c'est le chauffeur perdu en rase campagne. Ou alors le chauffeur complètement paniqué qui fait demi-tour et ramène tout le monde au collège alors que le collège est fermé. Ça ne peut pas continuer comme ça".
"Manque de chauffeurs, manque de formation"
Cette année, c'est un sous-traitant qui s'occupe du ramassage scolaire, une entreprise de transport qui n'a pas les moyens d'assurer une mission de service publique. Le maire de Bréval, Thierry Navello, confirme: "Manque de chauffeurs, manque de formation, les comportements des chauffeurs laissant grandement à désirer: il y a des grossièretés, des choses assez surprenantes".
L'entreprise de transport reconnait qu'il y a des dysfonctionnements. Elle les explique par sa difficulté à recruter des chauffeurs de bus, alors qui plus est, compétents.