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Il fait condamner l'Etat pour des profs non-remplacés: "Cette action peut faire boule de neige"

L'Etat a été condamné vendredi par le tribunal de Cergy-Pontoise dans le Val-d'Oise pour ne pas avoir assurer toutes les heures de cours au lycée Lakanal de Colombes. Jean-Philippe Bollérot, à l'origine de la plainte était l'invité de Bourdin Direct ce jeudi.

96 euros d'amende pour l'Etat. Une condamnation symbolique mais significative, révélée par France Bleu. Le tribunal de Cergy-Pontoise a condamné l'Etat pour ne pas avoir assuré 96 heures de cours au lycée Lakanal de Colombes, dans les Hauts-de-Seine.

A l'origine de la plainte, Jean-Philippe Bollérot, un parent d'élève. Son fils, Jim, a manqué 96 heures de cours durant son année de 3e en 2014-2015. A l'époque, ce père de famille est élu au conseil d'administration. "J'ai donc pu suivre un certain nombre de procédures pour demander le remplacement des professeurs. Ça commence par des entretiens avec le principal, ensuite on se tourne vers l'académie qui répond que non, désolée, elle n'a personne. Donc ma femme et moi, on s'est décidé à porter plainte", se souvient-il ce jeudi matin sur RMC.

"Cela a des conséquences terribles sur la scolarité des élèves"

Pour Jean-Philippe Bollérot, cela a un impact réel sur la scolarité des élèves: "Le non-remplacement et l'absentéisme des professeurs ont des conséquences terribles sur la scolarité des élèves. Bien évidemment les programmes ne sont pas terminés dans ces conditions. Il faut savoir que beaucoup de parents sont obligés de donner des cours particuliers à leurs enfants pour pallier ce problème. Donc ce sont les élèves les plus défavorisés qui en pâtissent et c'est injuste".

Il souligne également un problème de sécurité: "Les élèves ne sont pas avertis de l'absence de leurs professeurs, donc ils se retrouvent à la rue, il y a donc un gros problème de sécurité et de responsabilité".

Et le problème ne s'est pas résolu pour son fils, aujourd'hui en terminale: "Ce problème a été récurrent tout au long de la scolarité de mon fils. Notre action peut faire boule de neige. On aimerait bien que l'Etat prenne conscience du gros problème que ça pose".

P.B.