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"Il n'est pas question que notre fille soit intoxiquée à l'arsenic": l'inquiétude de parents d'élèves scolarisés dans l'Aude

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A moins d'une semaine de la rentrée, c'est l'inquiétude qui règne dans la vallée de l'Orbiel dans l'Aude. En août dernier, l'Agence régionale de Santé révélait que 38 enfants vivant près de l'ancienne mine d'or de Salsigne présentaient des taux d'arsenic supérieurs à la moyenne.

Des parents inquiets à quelques jours de la rentrée des classes dans la vallée de l’Orbiel dans l’Aude. Le 16 août dernier, l'Agence régionale de Santé révélait que 38 enfants vivant près de l'ancienne mine d'or de Salsigne présentaient des taux d'arsenic supérieurs à la moyenne. La cour de l’école de Lastours, située à seulement deux kilomètres de la mine, a donc été refaite cet été, mais la mine à ciel ouvert continue de poser problème. 

Delphine craint que ses trois filles, qui sont scolarisées dans l’école, soient en contact avec l’arsenic

"Ce n’est pas le problème l’école. Par contre, le problème, c’est la mine qui se situe juste au-dessus. Et pour ça on n’a jamais rien fait", déplore-t-elle.

"Un problème politique"

À Lastours, les deux garçons de Cindy Morel ont également été contaminés. Elle fait donc son possible pour éviter cela à sa fille. "Il n’est pas question que notre fille soit intoxiquée comme les garçons. Nous, on veut qu’elle soit dans une école où il n’y a pas de risque pour sa santé", affirme Cindy.

Dans un courrier, Emmanuel Macron a assuré que "tout sera fait pour protéger les populations". Mais Denis Morel, le mari de Cindy, n’y croit pas.

"C’est du vent. Ce problème d’arsenic, c’est un problème financier, politique, avant d’être humain. Il suffit qu’il y ait, comme ça s’est passé à Toulouse récemment, un bon orage de grêle qui frappe et ça va se reproduire", explique affirme-t-il.

Une pétition a été lancée en ligne par des parents d’élèves pour réclamer l’ouverture d’une école provisoire.

Margot Dulard avec Guillaume Descours