"Ils ne se parlaient même plus entre eux!": ce proviseur a interdit le portable au lycée, et ça marche

Fini de "snaper" au lycée. Dès la rentrée prochaine les élèves italiens n'auront plus le droit d'entrer dans les écoles, collèges et lycées avec leur téléphone portable. Un voeu pieu en France alors qu'en théorie, la loi interdit l'usage des smartphones au collège depuis 2018. Dans les faits, seuls quelques établissements excluent les téléphones des élèves de leur enceinte.
C'est le cas au collège-lycée Michelet de Vanves (Hauts-de-Seine) où les téléphones n'ont plus le droit de cité, en classe bien sûr mais aussi dans la cour et les couloirs de l'établissement avec l'opération "Lycée libéré du portable": "C'est une demande des enseignants qui ont remarqué que les élèves arrivaient déconcentrés en cours et ne se parlaient pas entre eux dans les couloirs", explique ce jeudi sur RMC et RMC Story Paul Baquiast, proviseur de la cité scolaire Michelet.
La décision a mis six mois à être mise en place, et a été bien accueillie par les élèves se félicite le directeur d'établissement: "On a expliqué que ce n'était pas une interdiction mais une libération du portable. Ce changement de regard explique sans doute le succès de l'opération. L'idée était de sortir d'une addiction. Les jeunes élèves sont prêts à abandonner le portable mais sont dans la situation d'un fumeur qui aimerait arrêter la cigarette mais n'y arrive pas", explique Paul Baquiast.
Des affiches "sympathiques" comme rappels à l'ordre
Il insiste, la règle n'a pas été imposée avec autoritarisme, mais discutée et expliquée pour permettre son adoption facile: "Il n'y a pas 100% d'efficacité, toute règle est bafouée, ce qu'il faut c'est qu'elles le soient le moins possible. Il y a des rappels à l'ordre, des affiches 'sympathiques' partout. Il y a quelques sanctions quand deux ou trois rappels à l'ordre ne marchent pas. On a été amenés à prendre des exclusions du lycée pour quelques jours", détaille le proviseur du lycée Michelet.
Alors pourquoi ne pas généraliser l'expérience à l'ensemble des lycées de France? "Il y a plein d'obstacles techniques, on a mis en place une méthode qu'on tient à disposition de ceux qui voudraient la connaître, mais sans méthode bien précise, ça ne peut pas marcher", prévient Paul Baquiast.