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Éducation

"L'enjeu, ce sont les jeunes": un effort pédagogique demandé contre les actes antisémites

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Les représentants des cultes ont passé une partie de l'après-midi ce lundi, à la Grande Mosquée de Paris, à tenter de mettre en place des initiatives pour lutter contre l'antisémitisme. Notamment avec davantage de dialogue interreligieux avec les jeunes.

"Un effort pédagogique auprès des jeunes". C'est ce qu'a demandé ce lundi Emmanuel Macron lors d'une rencontre avec les représentants des cultes à l'Élysée, face à la recrudescence des actes antisémitisme.

Une "réaffirmation des valeurs de la République" s'est félicité le Grand Rabbin de France Haïm Korsia. Le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort, a confirmé que le président a "encouragé à multiplier les actions éducatives envers les jeunes" car il y a "toute une population qu'on n'a pas forcément vue ni entendue" à la marche contre l'antisémitisme.

Lutter contre l'antisémitisme oui, mais encore faudrait-il qu'Océanne, élève de seconde, en connaisse la définition. “Je sais que c'est par rapport aux juifs, mais je n’en sais pas plus que ça”, indique-t-elle.

Pourtant, l'objectif est clair. “L’enjeu, ce sont les jeunes”, affirme Chems-Eddine Hafiz, le recteur de la grande mosquée de Paris. Il veut dupliquer les initiatives qui existent déjà.

“Il y a un imam qui va avec un rabbin dans certaines écoles. Pour eux, voir un imam et un rabbin se parler, c'est assez exceptionnel. Donc je crois qu’il est important aujourd’hui de multiplier ces exemples”, pointe-t-il.

Expliquer l'antisémitisme en cours?

Cela permettrait de combattre les clichés, acquiesce Naël, lycéen en terminale. “Ce serait intéressant de rencontrer un rabbin. Ça ne m’est jamais arrivé d’en rencontrer, mais j’en ai déjà vu sur des vidéos sur internet. Ça serait intéressant d’avoir leur point de vue pour qu’on arrête les préjugés, tout ça”, juge-t-il.

Expliquer en cours l'antisémitisme pour mieux le dénoncer, Océanne y est favorable.

“Ce serait bien d’en parler plus en cours d’histoire ou quelque chose comme ça. On en parle par rapport à tout ce qui est ancien, mais il faut aussi parler de l'actualité. Ça serait bien d’en savoir plus”, appuie-t-elle.

Les imams aussi ont leur place dans ce combat, affirme le recteur de la grande mosquée de Paris. Ils le font déjà dans leur prêche, assure-t-il.

Nicolas Ropert avec Guillaume Descours