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"Un manque criant": le Consistoire israélite déplore l'absence de responsables musulmans à la marche

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Les responsables du culte musulman et le président de la République Emmanuel Macron étaient absents de la marche contre l'antisémitisme à Paris. Mais une rencontre doit avoir lieu ce lundi à l'Elysée entre le chef de l'Etat et tous les responsables de culte.

La marche contre l'antisémitisme a rassemblé plus de 182.000 participants à travers 70 villes de France, dont 118.000 à Paris. Une marche dans le calme, malgré quelques incidents liés à la présence du RN dans le cortège parisien.

Pour Elie Korchia, le président du Consistoire central israélite de France, qui administre le culte, c'est une réussite: "Cette marche a été exemplaire, ça a donné en France et à l’international un signal très fort alors qu’il y a un regain exceptionnel d’antisémitisme dans notre pays", se réjouit-il dans Apolline Matin ce lundi sur RMC et RMC Story.

Une réunion à l'Elysée pour des "échanges directs" entre responsables des cultes

Elie Korchia doit rencontrer le président de la République ce lundi, à l'occasion d'une réunion entre Emmanuel Macron et les représentants des cultes à l'Elysée. L'occasion d'échanges directs avec les responsables du culte musulman, absents de la marche de dimanche. "Cette réunion permettra des échanges directs avec les représentants du culte musulman. A part l'imam de Bordeaux Tarek Oubrou, qui a appelé à descendre dans la rue pour manifester, nous n'avons entendu personne", regrette le président du Consistoire central israélite de France.

"C’est dommage. Quand vous avez du monde dans la rue, que tous les cultes sont là, et que seul manque le culte musulman, c’est un manque criant", déplore-t-il.
Manif contre l'antisémitisme : un succès ? - 13/11
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L'absence d'Emmanuel Macron, "une occasion manquée"

Mais une autre absence de poids a été remarquée ce dimanche à la manifestation. Celle d'Emmanuel Macron lui-même. Le président de la République a assuré être présent "par le cœur et la pensée", dénonçant au passage "beaucoup de confusion" et de "récupération" politiques. "Mon rôle est de prendre des décisions, de dire des mots quand il faut les dire et d'agir, sinon je peux manifester toutes les semaines", a-t-il ajouté le chef de l'Etat.

"Il a eu des phrases plus adroites", tacle Elie Korchia. "J'entends sa position mais ce n'était pas n'importe quel moment. C'est une occasion manquée dont il aurait pu se saisir pour marquer l'histoire un peu plus", conclut-il.

G.D.