"La maîtresse frappait mon fils": le témoignage d’une maman "menacée" par le rectorat

"Des coups de dictionnaire sur la tête". Christelle, mère au foyer dans le Rhône, témoigne ce mardi dans "Les Grandes Gueules" sur RMC et RMC Story sur les violences subies par son fils à l’école, de la part d’une enseignante. "Il avait quelques soucis d’apprentissage, on était en train de faire un diagnostic pour savoir ce qu’il avait, comme une éventuelle dyslexie, explique-t-elle. La maitresse a été, en apparence, extrêmement bienveillante. Elle avait la réputation d’être quelqu’un de mauvais, méchant, avec les enfants, mais moi je ne voulais pas y croire. Elle était impressionnante mais gentille avec mon fils, donc je me suis dit que tout allait bien. Le temps passe, je vois qu’il commence à montrer des signes. C’est un enfant qui était fragile physiquement à l’époque. Il commence à développer des petites crises le matin, des problèmes gastriques… Il n’était pas bien, il avait mal au ventre et de l’eczéma."
"On fait les séances chez l’orthophoniste, on met les choses en place avec cette maitresse, toujours très bienveillante. Finalement, je finis par savoir par la nounou qu’il y a un problème, poursuit cette maman. Elle me dit qu’il lui a fait une confidence sur le chemin. Le lendemain, le prof de musique me confirme ce qu’il a dit (à la nounou). Coup sur coup, j’apprends que cette maitresse frappe mon fils, lui met des coups de dictionnaire sur la tête. J’en ai la voix qui tremble..."
"J’ai reçu moi aussi des menaces d’une femme du rectorat"
Et Christelle affirme avoir reçu des "menaces" du rectorat, comme dans l’académie de Versailles où de nombreux courriers "semblent poser question" selon le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal. "Je suis en colère parce que comme pour ce petit Nicolas (l’adolescent qui s’est suicidé à la rentrée à Poissy, ndlr), j’ai reçu moi aussi des menaces d’une femme du rectorat pour avoir dénoncé ça, confie Christelle. C’est quelque chose que personne ne veut entendre, mais moi je le dis et je le dénonce."
"Les enfants l’ont dit à leurs parents, mais aucun parent n’est venu me voir parce qu’ils avaient peur de l’Education nationale, ajoute-t-elle. Je n’ai rien contre (l’Education nationale), je suis moi-même fille de prof. Quand j’ai dénoncé ça, je suis allée voir la rectrice, on a fait des réunions. Il y avait le médecin, la psychologue scolaire, la directrice, cette femme qui avait une posture très sure d’elle… Mon histoire a été sue dans le village. Deux mamans ont osé témoigner. Il s’est avéré qu’elle ne s’en prenait qu’à des enfants porteurs de handicap ‘invisible’, comme TADH, dyslexie… Mon fils a un TADH mais passif, c’est-à-dire qu’il ne bougeait pas." Cette maîtresse est désormais à la retraite, selon Christelle.
Pour Barbara Lefebvre, prof d'histoire-géo et présente sur le plateau des "Grandes Gueules", "c’est une enseignante maltraitante". "On a tous connu des profs sadiques, je connais quelqu’un dont le fils se faisait scotcher la bouche par l’instructrice, appuie-t-elle. C’est ‘pas de vague’ à tous les étages. Je pense que M. Attal a bien conscience qu’il est à la tête d’un ministère où tout le monde souffre, les enseignants, les élèves, les parents d’élèves, les chefs d’établissements… Personne n’est content de sa situation. Et en plus, le niveau baisse. Il a du pain sur la planche."