"Nous sommes ouverts à la discussion jusqu’au 17 juin": l'ultimatum des profs qui menacent de faire grève le 1er jour du bac

Les enseignants menacent de faire grève le 17 juin pour protester contre la loi Blanquer, réclamant également une revalorisation de leurs salaires.

Les élèves de terminale pourront-ils passer leur bac ? La question mérite de se poser alors que la menace d'une grève de la surveillance est agitée par plusieurs syndicats d'enseignants. Ceux-ci veulent se mettre en grève le 17 juin notamment, date de la première épreuve du baccalauréat, la traditionnelle dissertation de philosophie.

"Nous voulons dire au ministre que ça suffit, les collègues n’en peuvent plus!", a assuré ce vendredi matin sur RMC Jean-Rémi Girard le président du SNALC, le Syndicat national des lycées et collèges. Côté revendications, les syndicats demandent le retrait des lois "Confiance" et "Fonction publique": "La loi fonction publique c’est beaucoup plus de contractualisation possible et la remise en cause du concours. C’est une fragilisation de ce que l’on est", précise Jean-Rémi Girard.

Les enseignants français parmi "les plus mal payés d'Europe"

Les enseignants aimeraient également voir leurs salaires revalorisés alors que les professeurs français sont parmi "les plus mal payés d'Europe", assure le président du SNALC: "On est beaucoup moins payés que ce que l’on serait dans le public ou dans une autre fonction publique", alors qu’un prof en début de carrière au primaire, au collège ou au lycée gagne selon Jean-Rémi Girard "1,2 SMIC".

Établir un rapport de force "avec un ministère qui est sourd'

"Nous sommes toujours ouverts à la discussion avec le ministère jusqu’au 17 juin", date de la première épreuve du bac, assure le syndicaliste qui assure être dans son droit: "On est un syndicat responsable on appelle pas à une action illégale (...) Depuis le début du 21e siècle je n’ai pas vu une grève traditionnelle des enseignants obtenir quelque chose de concret", fait-t-il valoir.

Il voit dans cette grève le moyen d’établir un rapport de force "avec un ministère qui est sourd à toutes les demandes des personnels", estimant que si le mouvement est extrêmement suivi, les épreuves du bac pourraient bel et bien être perturbées. 

Guillaume Dussourt