Parcoursup: pourquoi de plus en plus d'enseignants boycottent cette réforme

Alors que les blocages se poursuivent au sein d'une dizaine d'universités contre la réforme de l'enseignement supérieur, certains enseignants appellent à leur tour à des stratégies de boycott de la plateforme Parcoursup.

Alors que plusieurs universités sont bloquées par les étudiants... C'est au tour des enseignants de protester contre la plateforme Parcoursup, accusée d'opérer un tri entre les candidats.

Depuis mercredi, les professeurs d'université sont censés classer les dossiers de candidature des élèves de terminale souhaitant intégrer une faculté. En fonction en de leurs notes, options, appréciation, stage...

Des menaces

70 départements d'université ont décidé de faire la politique de l'autruche. A Lille, Lyon, ou encore Rouen, des professeurs refusent tout simplement d'examiner les dossiers des futurs étudiants. Hors de question de les classer, disent-ils. Une manière de ne pas participer au tri imposé selon eux par la nouvelle loi.

La même décision a été prise par deux universités entières, la faculté de Pau et celle de Bordeaux-Montaigne, mais uniquement dans les filières qui ne sont pas en tension.

A Paris, où l'université de Tolbiac est bloquée par les étudiants depuis mardi et les professeurs se sont joints au mouvement, votant eux aussi la grève illimitée. Ils menacent de ne pas organiser les partiels tant que le projet de loi ne sera pas abrogé.

P. G. avec N. Traino