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Professeure braquée par un élève: "Il n'y a pas eu de laisser-aller", affirme un professeur de l'établissement

Invité sur RMC, Didier Sablic, collègue de la professeure braquée, a affirmé que ce type de scène n'était pas "quotidien" dans cet établissement de Créteil.

Une professeure de collège braquée par un élève de 15 ans avec une arme factice. La vidéo a fait le tour du web avant de remonter jusqu’au sommet de l’État. Le gouvernement vient d’annoncer un "plan d’actions ambitieux" contre les violences dans les établissements scolaires. Le ministre de l’Éducation, a décrié un laisser-aller dans les établissements et condamné les "menaces et avanies" subies par l’enseignante. 

Cependant, pour Didier Sablic professeur d’EPS dans le collège Edouard-Branly de Créteil et responsable du syndical SNEP, cet acte n’est pas "le quotidien de l’établissement". "C’est un acte qui vient perturber le travail entre les élèves et la communauté éducative", explique-t-il. Il affirme ne pas comprendre les propos du ministre de l’Éducation.

"Le retour de l’ordre à l’école ça veut dire qu’il y a eu du laisser-aller. Je n’en ai pas le sentiment. Dans nos établissements, nous faisons en sorte que le règlement soit appliqué". 

Besoin de "dialogue"

Selon cet enseignant, l’école fait partie intégrante de la société. Il n’est donc pas étonnant que la violence soit en augmentation alors que le phénomène est tout aussi semblable dans d’autres institutions. "Quand un proche du président de la République se prend en selfie sur les réseaux sociaux avec un pistolet à la main on peut se questionner sur l’image qu’il donne aux enfants", affirme-t-il en faisant référence à l’ex-conseiller d’Emmanuel Macron Alexandre Benalla. 

Le mineur, qui a été mis en examen pour violences aggravées, passera en conseil de discipline après les vacances de la Toussaint. Il encourt également jusqu’à trois ans de prison. Pour Didier Sablic, la sanction est, dans ce cas, nécessaire, mais selon lui, "la meilleure réponse à apporter à ces élèves, c’est le dialogue", explique-t-il en prônant la présence d’un maximum d’adultes dans les établissements.

Bourdin Direct (Avec G.D)