Tirs sur un collège à Marseille: les cours ont repris dans l'inquiétude et sous surveillance policière

Le personnel du collège Mallarmé du 13e arrondissement de Marseille a exercé son droit de retrait depuis mardi pour danger grave et imminent, après la découverte de plus de 80 impacts de plombs sur les vitres de l'établissement. Les cours ont finalement repris ce jeudi après-midi, après une réunion avec leur hiérarchie et les pouvoirs publics. Désormais, des équipes de police seront présentes à chaque entrée et sortie des élèves pour sécuriser l'établissement "autant de temps que nécessaire" selon la préfecture de police.
Après cette découverte, la nouvelle ministre de l'Education nationale Anne Genetet, a organisé ce jeudi une réunion sur "la sécurisation des établissements scolaires". "La ministre s'est longuement entretenue par téléphone avec la principale de l'établissement et lui a adressé son soutien face à cette situation alarmante", selon le ministère.
"Il n'y a que ça qui va pouvoir nous protéger"
Sur place, les cours ont donc repris sous haute surveillance, avec plusieurs voitures de police qui circulent aux abords du collège à la sortie des classes. "Il n'y a que ça qui va pouvoir nous protéger", concède une mère d'élève qui concède que "c'est malheureux de devoir en arriver là".
"On est tristes, voir la police tous les jours, ok on se sent plus en sécurité mais aussi surveillés, épiés...", note-t-elle.
Du côté des professeurs, on espère surtout qu'il ne s'agit pas que d'effets d'annonces. "On va être attentifs sur l'application de ce qu'on nous a promis et on ne sera vraiment soulagés que lorsque tout cela sera terminé", explique l'un d'eux.
"C'est tout sauf normal de devoir sécuriser une école en permanance"
Ce n'est pas la première fois que la police est chargée de sécuriser un établissement. "On a déjà eu par le passé des problématiques similaires. C'est tous sauf normal de devoir sécuriser une école en permanance", reconnaît Eddy Sid, délégué du syndicat de police Unité à Marseille. Ce dernier note que les missions comme celles-ci s'ajoutent à celles déjà existantes sans aucun renfort humain.
En attendant, les enseignants espère que la médiatisation de leur situation permettra une prise de conscience nationale.