Une prof harcelée par des élèves de 4ème qui prenaient des photos sous sa jupe
Ils sont accusés d'avoir pris des photos et des vidéos à caractère sexuel à l'insu de leur prof d'anglais et de les avoir diffusé sur les réseaux sociaux. Quatre élèves de 4ème du collège Pierre Darasse à Caussade dans le Tarn-et-Garonne sont mis en cause: deux d'entre eux ont été exclus définitivement de l'établissement, deux autres ont été renvoyés pendant huit jours.
Mais pour les syndicats d’enseignants, les sanctions ne sont pas à la hauteur de la gravité de la situation. Deux plaintes ont aussi été déposées suite à cette affaire. L'une par l'enseignante concernée et une autre par le principal du collège. Une enquête a été ouverte et les portables saisis par les gendarmes.
"Des photos, très sexuellement orientées avec des doigts d'honneur d'élèves en 1er plan"
L'enseignante, Hélène C., professeur d'anglais de 47 ans à été traumatisée par cet incident. Mais aujourd'hui elle décide de sortir de son droit de réserve de professeur, de ne plus se taire pour dénoncer ces pratiques qui peuvent paraître anodines pour les élèves mais qui peuvent avoir de lourdes conséquences sur les victimes.
Des photos dégradantes, prises sous sa jupe, et diffusées par ses élèves de 4ème. Le traumatisme est profond pour Hélène C. professeur d’anglais.
"C'était toujours des photos très sexuellement orientées,avec des doigts d'honneur d'élèves en 1er plan... C'était quasiment du harcèlement. C'est très choquant, c'est très violent."
"Je pleurais tout le temps, j'ai même subi des moqueries en dehors du collège"
A tel point qu’Hélène est arrêtée et cela fait 1 mois qu’elle n’a pas trouvé la force de retourner au collège.
"Je pleurais tout le temps, j'ai même subi des moqueries en dehors du collège, de la part d'élèves qui ne se rendaient pas compte de la gravité de l'acte."
Deux des quatre auteurs sont exclus définitivement. Mais la sanction n’est pas à la hauteur.
"Quand j'ai appris que les deux meneurs de l'action n'avaient pas été exclus j'ai replongé carrément. Il ne faut pas que ça recommence. Les victimes de ce genre de violences ne sont pas en béton, on ne peut pas savoir les dégâts que ça peut faire."
Hélène a donc porté plainte mais aime trop son métier pour tout abandonner dit-elle. Elle reprendra les cours dès la semaine prochaine.