Viols dans une école maternelle de l'Hérault: une rentrée avec la boule au ventre pour les parents

À 4 jours de la rentrée scolaire, les parents d’élèves de Vic-la-Gardiole ont toujours la boule au ventre à l’idée de renvoyer leurs enfants en classe. Le 29 juillet dernier, une enquête pour viol et agression sexuelle avait été ouverte. En cause, une ATSEM travaillant depuis octobre 2024 à l’école maternelle.
Au moins 9 enfants dénoncent des actes de pénétration digitale et de masturbation selon le parquet de Montpellier. Suspendue le 3 juillet, la femme de 59 ans a été placée en détention provisoire puis libérée sur demande le 14 août.
"Comment remettre à l'école sans que ce ne soit un cauchemar pour eux et pour nous?"
Le rectorat a annoncé mercredi matin avoir ouvert une enquête administrative pour faire toute la lumière sur le fonctionnement de l’établissement. Les autorités ont même convié tous les parents à une réunion dans la salle des fêtes de la commune pour leur présenter un plan pour la rentrée.
À la sortie de cette réunion, une seule maman a accepté de parler au micro de RMC. Nadia* préfère s’éloigner des autres parents pour répondre à nos questions.
“Ma fille m’a révélé les faits très rapidement le 1er juillet en rentrant de l’école. C’est nous qui avons porté plainte les premiers. Et là, actuellement, on est en train de voir comment on va remettre à l'école sans que ce ne soit un cauchemar pour eux et pour nous”, appuie-t-elle.
Le rectorat promet une réponse rapide
Parmi les propositions du rectorat, il y a la mise à disposition de psychologues, médecins et d’assistants sociaux affectés quotidiennement à l’école maternelle ainsi que le recrutement d’un enseignant supplémentaire dès lundi. Mais un, ce n’est pas assez pour Nadia:
“On exige un professeur pour 12 enfants pour leur permettre de retrouver cette école, mais dans un bon environnement suffisamment cadré pour qu’eux soient rassurés et nous aussi”, souligne-t-elle.
Avec aujourd’hui un professeur pour chaque classe de 24 élèves, ce n’est pas un recrutement unique que Nadia demande, mais bien le double d’enseignants. Une requête partagée par la majorité des parents. Le rectorat leur a promis une réponse vendredi au plus tard.
*Prénom modifié