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Effondrement d’un pont à Mirepoix-sur-Tarn: qui utilisait ce pont?

Le pont était interdit aux véhicules de plus de 19 tonnes. Mais pour certains habitants cette consigne n'était pas respectée car c'était celui qui était le plus pratique.

Après l'effondrement d'un pont suspendu à Mirepoix-sur-Tarne, de nombreuses questions se posent sur les véhiculent qui empruntaient ce pont. Cette structure, datant des années 1930, était interdit aux poids lourds de plus de 19 tonnes., Et pourtant, il était fréquemment emprunté par des poids lourds, ce qui pose des questions au lendemain du drame. 

Installé à Mirepoix depuis près d’un an, Loïc n’a pas été étonné par la présence d’un poids lourd sur le pont au moment des faits. 

"J’ai déjà vu des poids lourds passer régulièrement. Je sais qu’ils pourraient prendre le pont de Bessière, mais pareil, il est limité. Il y a plusieurs ponts par lesquels ils peuvent passer, mais celui-là, c’était le plus pratique", affirme-t-il. 

Mais le camion pesait il plus que 19 tonnes, le tonnage autorisé sur le pont ? C’est fort probable pour Jean-Claude ancien chauffeur routier. "Avec une forge dessus, c’est très lourd ça fait le poids d’un semi-remorque. Ca envisage à peu près 50 à 60 tonnes. Il y a un tonnage à respecter. Si on le dépasse, il y a un coefficient de sécurité, mais bon... Il y a des panneaux de signalisation, mais maintenant, ils ne sont plus respectés parce qu’on ne respecte plus rien. C’est peut-être une erreur d’être passé sur ce pont avec ce camion la", détaille-t-il.

Un pont "en bon état" selon la commune

Pour la municipalité, ce n’est en tout cas pas l’état du pont qui est remis en cause.

"Ce pont était dans un très bon état. Ce pont a fait l’objet d’entretien et vérification régulièrement. Il y a eu un check total en 2017, qui a démontré qu’il n’y avait besoin de gros travaux. Je pense que là, on a peut-être affaire à une surcharge bien trop importante, mais c’est l’enquête qui le dira", affirme Eric Oget, le maire de la commune. 

La structure a peut-être été récemment fragilisée, en cause un trafic plus dense dû à la fermeture d’un autre pont cet été. 

Mahauld Becker Granier et Romain Poisot avec Guillaume Descours