Familles monoparentales : Gabriel Attal évoque sa mère célibataire en présentant sa feuille de route

La cause des mères célibataires est un sujet familier pour Gabriel Attal. Le Premier ministre, qui entend soutenir les familles monoparentales, a accordé un entretien à ELLE dans lequel il détaille sa feuille de route.
Le dossier est aussi légérement personnel pour l'homme d'Etat: élevé par une mère célibataire en compagnie de ses soeurs, il a pu observer le quotidien parfois compliqué d'un tel schéma familial.
Gabriel Attal évoque le parcours de sa propre mère
Dans les colonnes du média féminin, Gabriel Attal s'est d'abord confié sur sa propre histoire. "Ma mère était très jeune quand elle a rencontré mon père, 17-18 ans, elle n'a pas fait d'études pour pouvoir s'occuper de nous. Elle m'a eu à 25 ans, mais mes parents essayaient depuis quatre ou cinq ans", contextualise-t-il.
Le Premier ministre est né grâce à la PMA. Au divorce de ses parents, sa mère, Marika de Couriss, "s'est retrouvée seule, sans travail, avec trois enfants", raconte-t-il.
"Je me souviens, petit, de son premier boulot, assistante monteuse: elle avait des horaires de dingue, elle rentrait tard le soir en puant la cigarette, elle qui n'avait jamais fumé, il n'y avait que des mecs qui clopaient en sallle de montage", confie Gabriel Attal.
Au fil des années, sa mère a ensuite "gravi les échelons" et a réussi à sortir de la précarité.
Un plan d'action pour prendre en charge les mères célibataires
La France compte environ 1,5 million de mères qui élévent seules leurs enfants. Le chiffre a presque doublé en trente ans. D'après l'INSEE, 45% de ces familles étaient considérées comme pauvres en 2020, contre 22% pour les familles monoparentales avec un père. Ceux-ci ont d'ailleurs un emploi dans 81% des cas, contre 67% chez les femmes, et sont 10% à être fréquemment au chômage, contre 18% chez les mères.
Pour venir en aide à ces "mamans solos" - une expression que Gabriel Attal n'apprécie guère, car elle "donne l'impression qu'il n'y a qu'un parent, alors qu'il y en a souvent deux" - le Premier ministre compte renforcer les actions des Caisses d'allocations familiales sur les "parcours séparation".
Il entend d'abord améliorer l'intermédiation des pensions alimentaires et demander à des élus de travailler sur des moyens pour améliorer le maintien de la coparentalité et trouver des solutions de logement dans les premiers mois qui suivent la séparation.