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Faut-il une femme présidente de l’Assemblée nationale au nom de la parité? Ça fait débat sur RMC

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Faut-il une femme présidente de l’Assemblée nationale au nom de la parité? La course au perchoir a commencé, après le départ de François de Rugy pour remplacer Nicolas Hulot. Les candidats ont jusqu’à mercredi matin de la semaine prochaine, jour de reprise des travaux parlementaires, pour candidater. Cinq ont déjà annoncé leurs intentions.

Mathilde Panot pour la France Insoumise. Et côté majorité, Richard Ferrand, favori contesté, fait face Cendra Motin, deputée de l’Isère, Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois et Barbara Pompili, présidente de la commission du développement durable. Le groupe En Marche doit choisir son candidat ou sa candidate d’ici lundi. Et déjà les SMS chauffent sur les téléphones. "Une femme à l’Assemblée, ce serait un symbole fort". "Le président est un homme, le premier ministre est un homme, le président du Sénat est un homme. Ce serait bien que le 4e personnage de l’Etat soit une femme".

C’est l’une des raisons de la candidature de Cendra Motin. "On veut un Parlement à l'image de notre société, les femmes jouent un rôle prépondérant et important dans notre société donc oui, c'est une volonté politique. N'oublions pas que le président à fait de la cause des femmes sa grande cause nationale. C'est un enjeu inscrit dans l'ADN d'En marche!".

"Il faut choisir la personne la plus compétente"

Elles sont aujourd’hui 224 femmes à siéger à l’Assemblée. 39% de l’hémicycle, un taux d’élu.e.s jamais atteint. Mais si l’on regarde plus près, l’Assemblée est encore et toujours dirigée par des hommes. Les présidents de groupe sont des hommes. 2 questeurs sur 3 sont des hommes.

Sauf qu’avec des raisonnements comme ça, on ne regarde ni le nom, ni les compétences, mais simplement le fait que ce soit une femme ou non. Et ça ne doit pas être un argument pour Daniel Fasquelle, député Les Républicains du Pas de Calais. "Il est important de choir la personne la plus compétente. Bien évidemment il ne faut pas écarter les candidatures féminines parce qu'elles sont des femmes, mais il ne faut pas non plus écarter les candidatures masculines parce que ce sont des hommes. On pourrait dire aussi qu'il faudrait un jeune, ou au contraire quelqu'un de plus de 60 ans parce que cette catégorie d'âge n'est pas représentée. Si on rente dans ce genre de schéma, cela n'a plus de fin en réalité".

Même son de cloche au sein du gouvernement. "Seule la compétence compte" pour le porte-parole Benjamin Griveaux. "Si c’est un homme ce sera très bien, dit Edouard Philippe. Si c’est une femme, ce sera très bien aussi".

Mathieu Rouault