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Gaspillage alimentaire: comment des lanceurs d'alerte font la chasse aux enseignes qui ne respectent pas la loi

Christian, SDF, et l'avocat Arash Derambarsh traquent les enseignes qui ne respectent pas leurs obligations en terme de gaspillage alimentaire.

Ce mercredi 16 octobre marque la journée mondiale de lutte contre le gaspillage alimentaire. Pour lutter contre ce fléau, la France a adopté un 2016 la loi Garot qui interdit aux moyennes et grandes surfaces de détruire leurs invendus consommables. Elles doivent désormais les donner à des associations. 48.000 tonnes de denrées sont récupérées chaque année contre 39.000 avant la loi, soit une augmentation de 23%.

Selon Guillaume Garot, le député PS qui a porté cette loi à l’Assemblée nationale, les enseignent jouent le jeu a 95%. Pour autant dans la réalité sur le terrain, c'est loin d'être une réalité

Les mains et la tête dans les poubelles d'une grande surface, Christian, lanceur d'alerte fouille et récupère toutes les denrées alimentaires jetées alors qu'elles n'ont pas atteint la date de péremption

"On n’a pas le droit de faire ça. Deux rues derrière il y a une association qui aimerait bien avoir tout ça. Ça donne envie de vomir", dénonce-t-il. 

En pleine investigation, le gérant du magasin intervient et demande à Christian d’arrêter. L'avocat Arash Derambarsh à l'origine de la loi constate l’infraction avec un huissier de justice. "Vous êtes en flagrant délit de gaspillage alimentaire", reproche-t-il au gérant. 

Amende de 10.000 euros

Même si depuis l'application de la loi, beaucoup de grandes et moyennes surfaces jouent le jeu avec une augmentation de 23% des volumes récupérés en trois ans Arash Derambash fait la chasse aux contrevenants.

"Deux enseignes ont été prises en flagrant délit: Carrefour et Franprix. Nous allons diligenter une plainte. Toutes les enseignes qui appliqueront cette loi seront nos alliés. Ceux qui ne la respectent pas seront nos adversaires et nous les feront plier", indique l’avocat. 

En cas de non-respect de la loi, les enseignes risquent une amende de 10.000 euros.

Romain Poisot avec Guillaume Descours