"Gilets jaunes": "La colère est toujours là, mais...", un manifestant analyse la mobilisation en baisse

Vincent est venu manifester sur les Champs-Elysées samedi où il y a eu moins de mobilisation et moins de violences, ce qui ne signifie surtout pas, selon lui, que l'on tend vers la fin du mouvement, mais plutôt vers "moins de colère" pour "plus de réflexion".

Le mouvement des "gilets jaunes" a marqué le pas samedi. La mobilisation était en forte baisse, pour la cinquième journée nationale de contestation en France. Le nombre de manifestants a baissé par rapport à la semaine dernière que ce soit à Paris comme en régions. 

Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, il y a eu 66.000 manifestants dans toute la France. Ils étaient 126.000 samedi dernier. Selon la préfecture de police de Paris, il y avait moins de 3.000 manifestants à Paris contre 10.000 la semaine dernière.

Parmi eux, Vincent souligne que la colère n'a pas baissé malgré les annonces sociales du président de la République en début de semaine. 

"La réflexion commence à prendre le pas sur la colère"

"Déjà, dans ma tête et dans la tête de tous les gens avec qui je parle ça n'a pas faibli. Il y a évidemment une certaine fatigue des policiers, et des gens qui manifestent aussi. Il y a également un problème pécunier, il y a des gens qui ne peuvent pas monter toute la semaine sur Paris."

Vincent ne s'inquiète toutefois pas de cette mobilisation en baisse pour la suite du mouvement, qu'il voit repartir de plus belle si l'exécutif n'accède pas aux demandes des gilets jaunes pour plus de pouvoir d'achat et de démocratie directe.

"Effectivement c'est normal le mouvement fait une sinusoïdale, ça monte, ça descend, ça monte... Que ça se calme un peu aujourd'hui ne veut pas dire que le mouvement faiblit. La colère est toujours là, mais la réflexion commence à prendre le pas sur la colère pour prendre des décisions qui vaillent la peine."

Jean-Baptiste Bourgeon (avec J.A.)