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"Gilets jaunes": semi-liberté pour l'ex-boxeur Christophe Dettinger, sa famille "soulagée"

L'ex-boxeur Christophe Dettinger a été condamné mercredi à un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté, et 18 mois de sursis avec mise à l'épreuve pour avoir violemment frappé deux gendarmes le 5 janvier lors de l'acte 8 des "gilets jaunes".

C'est sous les applaudissements que la famille de Christophe Dettinger sort du tribunal, sa belle-sœur Gaëlle est satisfaite du verdict: "On est très soulagés, on est contents, ça reste une décision positive. C'est la fête, on l'attend à la maison". L'ancien boxeur Christophe Dettinger a été condamné ce mercredi à un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté.

En plus de sa famille, ils sont des dizaines de "gilets jaunes" à être venu soutenir le fonctionnaire municipal au tribunal, Largo, gilet jaune du Val-d'Oise, est heureux que la justice française ait été clémente avec cet ancien champion de boxe:

"Justice a été faite. On avait très peur qu'il prenne une lourde peine alors qu'il a essayé de protéger une femme à terre. La justice a fait son boulot".

"On a échappé au pire donc on ne va pas faire appel"

Son avocate, Laurence Léger se félicitait aussi de cette décision ce jeudi sur RMC:

"C'est une peine qui prend en compte la gravité des faits et on a échappé au pire. On ne va pas faire appel. Il va sortir, il va retrouver sa famille. La justice a bien fait son travail car elle a été dans la mesure. Il est soulagé parce qu'on craignait une peine de prison plus lourde. Il réalise la gravité de ce qu'il a fait. Il a demandé pardon dès le début, il assume et il regrette".

Face à Jean-Jacques Bourdin, elle poursuit: "Le juge d'application des peines va le convoquer pour aménager la peine et lui permettre de retrouver son travail, si son employeur est d’accord. (...) D'ici 2 ou 3 mois on pourra demander un bracelet électronique". 

Revenant sur la "cavale" de Christophe Dettinger, son avocate confie sur RMC: "Ce n'est pas un voyou, il voulait trouver un avocat avant de se rendre (...) Sa plus grande crainte était d'être arrêté devant ses enfants". 

Interdiction de séjour à Paris

Avec cette peine, les avocats des parties civiles espèrent surtout l'apaisement entre forces de l'ordres et citoyens. Le tribunal l'a également condamné à une interdiction de séjour à Paris pendant six mois, et à indemniser ses victimes, respectivement à hauteur de 2.000 et 3.000 euros.

Un peu plus tôt face à la Cour, Christophe Dettinger avait dit regretter son geste: "J'ai voulu empêcher une injustice et j'en ai créé une autre", a-t-il dit, cherchant à expliquer un moment de colère - 2 minutes 30 - face à la 'violence' des forces de l'ordre, samedi après samedi.

Des deux gendarmes, un seul était présent au tribunal. L'autre, encore blessé au genou est absent, sa carrière serait en suspens.

Jean-Baptiste Bourgeon avec Paulina Benavente