Il lance la pétition "Mme Fillon, rendez-nous ces 500.000 euros": "les gens sont très en colère"

- - AFP
Christophe Grébert, conseiller municipal d’opposition de Puteaux (Hauts-de-Seine):
"Cela fait maintenant cinq jours que l'on parle de cette affaire et il n'y a qu'une personne que nous n'avons pas encore entendu: Penelope Fillon. C'est pourtant la principale intéressée. Et je m'étonne que personne ne se demande ce que pense cette dame de cette affaire. J'ai donc voulu m'adresser à elle. Si vous lisez bien mon texte, vous verrez que je ne l'accuse pas. Je ne la mets pas en cause. Je ne dis pas qu'elle est coupable, ça sera à la justice de le faire. Je ne me place pas au niveau du droit mais de la morale.
Je dis à Mme Fillon que si elle considère que toucher 500.000 euros pour avoir aidé son mari c'est trop, que ce n'est pas moralement acceptable pour elle-même, elle peut mettre un terme à cette affaire en rendant cet argent. Tout simplement. Je fais donc appel à son sens de la morale. Je pense vraiment que c'est la première personne qu'on aurait dû entendre. Cela fait cinq jours que l'on parle d'elle tous les jours, que l'on commente des faits à propos d'une affaire qui la concerne. Or, on ne sait pas ce qu'elle pense. Je veux donc l'entendre. Ma pétition est donc une adresse personnelle à Penelope Fillon.
"Je souhaite vraiment entendre Penelope Fillon"
Je suis un élu local et tous les jours je suis au contact direct de la population. Depuis mercredi, dans les conversations, c'est un sujet qui revient sans cesse. Il y a peu de sujet qui font l'unanimité comme ça. Les gens sont très en colère parce que ce n'est pas un fait isolé. C'est un nouveau scandale qui vient à la suite d'autres. C'est un effet cumulé, boule de neige de colère rentrée chez les gens. Je sens vraiment qu'il y a une colère profonde et cela se voit par le nombre de personnes qui ont signé ma pétition.
Et je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui ont voté pour Fillon à la primaire qui ont signé cette pétition. En effet, ils ont le sentiment d'avoir été trahis. Je ressens ce sentiment-là chez les gens de droite que je connais et avec qui j'ai discuté. Je souhaite vraiment entendre Penelope Fillon, qu'elle exprime un avis personnel et non l'avis qu'on lui aura dicté. J'espère qu'elle ne subit pas en ce moment des séances de media training pour qu'elle puisse se présenter face aux médias avec l'habituelle langue de bois politique. Cette femme a plusieurs fois déclaré dans des interviews qu'elle ne s'occupait pas de la carrière politique de son mari, qu'elle s'occupait de sa famille, de son travail. J'aimerais donc bien, si elle s'exprime, entendre le point de vue d'une femme qui est dans la vie réelle. Et qui peut considérer qu'être payée 7.000 euros par mois pour accompagner son mari, c'est peut-être beaucoup et que c'est perçu comme injuste par le reste de la population."