Insultes sur les réseaux sociaux, appels anonymes: à Toulouse, des commerçants se disent menacés par des "gilets jaunes"

Alors que l’acte 18 des "gilets jaunes" se prépare ce samedi partout en France, des commerçants redoutent ce nouveau week-end de mobilisation. C’est le cas en particulier à Toulouse, l’une des places fortes du mouvement.

Pour certains commerçants toulousains, c'est parfois la double peine. Ils ont dû licencier du personnel ou fermer leurs boutiques à cause des manifestations du samedi, et certains d'entre eux sont menacés par certains "gilets jaunes" parce qu'ils estiment que les manifestants sont responsables de cette situation.

Des opérations d'intimidation

Ils sont au moins six commerçants toulousains à avoir été menacés par des personnes qui affirment appartenir au mouvement "gilets jaunes".

Ces commerçants refusent de s'exprimer au micro. Certains racontent qu'ils ont été insultés sur des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter, d'autres expliquent qu'ils ont reçu des appels anonymes.

Les commerçants craignent "des représailles"

Chaque fois, des opérations d'intimidation, et des menaces à peines voilées comme: "On sait ou vous habitez alors arrêtez de dire que les "gilets jaunes" sont responsables de la baisse de votre chiffre d'affaire".

Ce vendredi, les responsables de la police interrogés par RMC ont dit qu’ils n’avaient pas eu connaissance de tels actes. "Nous n’avons pas déposé plainte", racontent certains commerçants, "par crainte de représailles".

Jean-Wilfrid Forquès (avec Caroline Petit)