Interpellation de lycéens: "Je mesure la force des images mais il faut prendre du recul" selon la ministre des Armées sur RMC
Des images qui font le tour des réseaux sociaux.
Plus de 700 jeunes ont été interpellés sur l'ensemble du territoire pour la journée de jeudi, dont 153 rien qu'à Mantes-la-Jolie. Après des heurts avec des forces de l'ordre, une vidéo a particulièrement tourné sur les réseaux sociaux montrant une interpellation musclée des forces de l'ordre.
Dans ces vidéos amateur, on peut voir plusieurs dizaines de jeunes hommes. Ils ont, pour certains, encore leurs sacs de cours sur le dos. Tous sont agenouillés, les mains croisées sur la tête. Certains sont menottés, le front collé sur un mur.
"Certains lycéens ont été blessés par leurs propres agissements"
Sur RMC, la ministre des Armées Florence Parly a dit "mesurer la force des images" avant de préciser qu"il faut prendre du recul". "C'est choquant, non?" l'interroge Jean-Jacques Bourdin.
"Je mesure la force des images. Mais ces images doivent aussi être regardées avec recul, avec de la perspective, explique la ministre. Il faut expliquer les choses. Ces images ne peuvent pas être vues de façon brutes. Il faut aussi comprendre les raisons pour lesquelles les policiers ont eu à intervenir. Il y a eu beaucoup de violences. Des violences au cours desquelles les lycéens, eux-mêmes, se sont mis en danger. Certains ont été blessés par leurs propres agissements".
Le commissaire de police de Mantes-la-Jolie assure que les fonctionnaires ont agi ainsi pour "interrompre un processus incontrôlé". Après l'interpellation de plusieurs dizaines de jeunes hommes, les policiers auraient manqué de fourgons pour les transférer vers les commissariats aux alentours.
"Je suis obsédée par le fait que samedi, il ne doit pas y avoir de violences. Je ne veux pas qu'il y ait des personnes dont la vie soit menacée" a conclu la ministre, qui venait de détailler quelques secondes auparavant le dispositif exceptionnel des forces de l'ordre afin d'éviter des débordements lors du rassemblement prévu des "gilets jaunes" à Paris.