"J'ai peur, mais...": cette "gilet jaune" de Brest explique pourquoi elle va manifester à Paris

Emilie, "gilet jaune" à Brest, fait partie de ceux qui tiennent tout de même à manifester malgré les risques de violence à Paris.

Malgré les risques de violences venant de casseurs qui pèsent sur la manifestation de "gilets jaunes" dans Paris, certains tiennent tout de même à défiler sur les Champs-Elysées.

La préfecture de police a adressé dans la semaine un avis aux commerçants pour les mettre en demeure de fermer "portes et accès" et de protéger à nouveau leurs enseignes "contre d'éventuelles dégradations". L'exécutif a multiplié jeudi les appels au calme et annoncé un déploiement policier "exceptionnel" pour faire face au risque d'une nouvelle explosion de violences.

"Il ne faut pas que la peur et la division nous arrête. Ce sont eux qui l'ont créé cette violence, à faire la sourde oreille"

Mais, Emilie, "gilet jaune" à Brest, fait partie de ces personnes qui tiennent tout de même à manifester malgré les risques de violence. Elle nous explique ce vendredi matin sur RMC ce qui la motive a faire part de son mécontentement dans la capitale. 

"C'est là qu'il y a le gros rassemblement, c'est là que ça va taper fort. Bien sûr que ça me fait peur, mais je suis engagé là-dedans, j'irai jusqu'au bout. On sait ce qu'on risque. Mais on sait ce qu'on risque si on le fait pas."

Elle semble dire que les violences sont inéluctables, mais qu'elles ne font que répondre à la violence du gouvernement. 

"Il ne faut pas que la peur et la division nous arrête. Ce sont eux qui l'ont créé cette violence, à faire la sourde oreille. Je ne voulais pas que ça s'enchaîne comme ça, mais on va dans cette direction-là."

Margaux Boddaert (avec J.A.)