Violences sur les Champs-Elysées: "Je voulais juste prendre une photo" se défend un "gilet jaune"

De nombreuses personnes sont passées à la barre du TGI de Paris mardi, jugés en comparution immédiate après leur arrestation en marge de la manifestation des gilets jaunes qui a dégénéré samedi sur les Champs-Elysées.

Au moins 25 personnes étaient jugées devant le tribunal correctionnel lors de la deuxième journée de comparution immédiate après les violences des Champs-Elysées samedi en marge de la manifestation des "gilets jaunes".

Ces hommes, jeunes et pour l'un tout juste majeur, ont pour la majorité des bas revenus. Ils disent s'être rendus à la manifestation parisienne surtout "pour voir", certains expliquant s'être laissé "emporter" par les événements.

"Je voulais juste respirer un peu, prendre une photo"

Par exemple, Tristan, 30 ans, ouvrier agricole à Montélimar était au sommet de l'Arc de Triomphe samedi soir et a tenté de se justifier devant le tribunal.

"Il y avait beaucoup de gaz lacrymogène sous l'Arc de Triomphe et je voulais juste respirer un peu, prendre une photo. J'avais vu des gens entrer", explique le jeune homme qui assure qu'il allait "redescendre" quand un policier l'a interpellé.

Trois mois ferme

En réalité il s'est débattu et aurait tenté de récupérer la matraque du policier et asséné des coups. Il a fui avant d'être arrêté au pied du monument. Le jeune homme évoque une "scène de judo" mais conteste les violences. 

Le prévenu a dit qu'il regrettait son geste et son avocat a parlé de réflexe stupide et a souligné qu'il n'avait pas de casier judiciaire. Finalement, il a été condamné à six mois de prison, dont trois mois avec sursis, et ne pourra pas revenir à Paris pendant six mois.

Marion Dubreuil (avec J.A.)