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"Je n'ai pas confiance": Bruno Le Maire n'a pas réussi à rassurer les salariés de General Electric à Belfort

Bruno Le Maire a demandé a General Electric d’améliorer son plan social qui prévoit la suppression de 1 050 emplois, estimant que l'avenir du site pourrait passer par l'aéronautique.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est rendu sur le site de l’usine General Electric de Belfort lundi. Il a demandé à l’entreprise d’améliorer son plan social qui prévoit la suppression de 1050 emplois. Il n’a pourtant pas donné d’objectifs chiffrés. 

Le ministre a participé à deux tables rondes, pour au total 2h30 d’échange. Devant les salariés, les syndicats évoquent un ministre à l’écoute.

"Ça va dans le bon sens. On verra par la suite, mais je n’ai pas confiance. J’ai peur d’une fermeture de site tout simplement", soupire Philippe, 30 ans d’usine. 

Perte d’emploi, mais perte de savoir-faire également selon Ghislain, un autre salarié. "Belfort ça reste quand même une entité. C’est un peu inscrit dans l’histoire de France quand même. Mais le savoir-faire, on est en train de le perdre finalement à force de délocaliser", estime-t-il. 

Une grève en prévision?

Reste le combat à mener. Francis Fontana, délégué syndical Sud Industries, envisage différentes possibilités. "Ça peut être la grève, ça peut être le blocage. Ce qu’il faut, c’est qu’on maintienne une mobilisation des salariés sur la durée. Parce que ça va être long", assure le syndicaliste. 

Des réunions sont prévues avec les salariés pour décider des futures actions. Les syndicats appellent également au soutien de la population locale.

Rémi Ink avec Guillaume Descours