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Jeux olympiques 2024: dans les quartiers populaires, la peur d'être les oubliés de la fête

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Alors que la cérémonie d'ouverture des JO de Paris, le 26 juillet 2024, se rapproche, le comité olympique dévoile ce lundi les lieux qui accueilleront les fan zones. Et dans les quartiers populaires, on espère ne pas être mis à l'écart de l'événement.

Dans presque un an jour pour jour, s'ouvriront les Jeux olympique de Paris 2024. Ce lundi, le comité olympique va révéler le nom des 50 communes où seront installés les fan zones, les "clubs 2024" sur tout le territoire pour "donner corps à la fête populaire". Il y a eu au total près de 250 candidatures. Ces sites seront gratuits avec des animations sportives et culturelles et bien sûr des écrans géants pour retransmettre les épreuves.

Les banlieues attendent beaucoup de la part du comité pour être inclus dans cette fête, comme à Garges-les-Gonesses, dans le Val d'Oise, l'une des communes de banlieue qui a candidaté et où passera par ailleurs la flamme olympique l'année prochaine.

Les immeubles de ces enfants se trouvent à 10 minutes de route du Stade de France, à quelques kilomètres de la Seine-Saint-Denis et des épreuves de boxe, escalade ou natation. Et pourtant, ils ne le savaient pas. Les Jeux olympiques leur paraissent si loin. “Les billets, je crois que c’est cher", indiquent-ils.

Comme un rêve inaccessible, certains n'en ont même jamais entendu parler. Alors, pour susciter l’engouement, sur la pelouse du quartier, la mairie a installé un village olympique. Près de 5.000 d'enfants ont découvert les valeurs de l'olympisme, le tir à l'arc, le VTT, les sports de combat, sous l'œil attentif du prof de boxe. “Il y en a qui ne pourront pas y assister. Ceux qui vont essayer de faire du tir à l'arc, ça leur donnera envie de regarder”, explique-t-il.

Des billets achetés par les villes

Le maire Benoit Jimenez estime qu'il faut s'y prendre dès maintenant pour faire en sorte que les quartiers populaires se sentent inclus dans cette grande fête l'été prochain.

“Une fête comme celle-ci, on ne peut pas passer à côté. Il faut qu’on soit complètement concerné avec le plus grand nombre, avec nos jeunes. C'est important que le sport prenne toute sa place dans la cohésion nationale, notamment dans nos quartiers”, appuie-t-il.

À la rentrée, la ville achètera des billets et prévoit des animations toute l'année pour que les habitants ne soient pas condamnés à ne vivre les JO qu'à la télé.

Nicolas Traino avec Guillaume Descours