L'antisémitisme n'a pas de couleur, c'est un fléau que nous devons combattre

Pour Sylvain Waserman, ancien maire de Quatzengeim, la profanation du cimetière juif est l'acte antisémite de trop. Il appelle à une prise de conscience collective et une mobilisation pour lutter contre cette forme de racisme.

Le cimetière juif de Quatzenheim a été profané mardi. Au total, près d’une centaine de tombes ont été dégradées. Un acte qui s’inscrit dans une tendance ces derniers jours, après la révélation de la hausse des actes antisémites cette année, plus 64% par rapport à 2017, et les insultes envers Alain Finkielkraut samedi dernier lors d’une manifestation des "gilets jaunes".

Sylvain Waserman, député LREM du Bas-Rhin et ancien maire de Quatzengeim, petite commune de 800 habitants, a tenu à "dire toute la peine des habitants de Quatzenheim. En Alsace, la place des religions et particulière et dans notre village, ça fait des générations et des générations que les communautés protestantes et juives vivent en harmonie, malgré les chaos de la guerre et tout ce qui a pu se passer".

Pas d'amalgame

Il place sa confiance en la justice qui "a trouvé les responsables de ce genre de profanation". Pour lui, l’antisémitisme n’a pas de couleur.

"C'est un fléau que nous devons combattre. Il faut que les Républicains, les citoyennes, les citoyens, soient debout contre ce fléau et agissent", précise-t-il. 

Comme Emmanuel Macron, Sylvain Waserman se dit opposé à une loi pour sanctionner l’antisionisme. Plusieurs députés, souhaitent qu’il soit pénalisé au même titre que l’antisémitisme. "Le but, c’est de ne pas faire d’amalgame. La politique d’Israël aujourd’hui, n’a rien à voir avec 3000 ans d’histoire. Donc il faut faire la part des choses", affirme-t-il. 

Guillaume Descours