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La plateforme téléphonique de demande d'asile satisfait migrants, associations et riverains

Si des problèmes subsistent, la plateforme téléphonique de demande d'asile a permis de régler le problème des files d'attentes interminables devant les antennes de préfectures en Île-de-France.

Un système efficace ? La plateforme d'appel pour les demandeurs d'asile d'Île-de-France, en place depuis le mois de mai, a radicalement changé leur prise en charge. Plus simple, plus rapide... L'office français de l'immigration qui gère cette centrale téléphonique oriente désormais les migrants vers les bonnes structures, sur rendez-vous.

D'abord vers l'association France terre d'asile pour un point sur leur situation, puis vers la préfecture, pour obtenir une réponse de l'administration. Ce système a supprimé les interminables files d'attente de personnes qui dormaient devant les antennes des préfectures, ce qui causait parfois des débordements.

"Avant on était beaucoup à attendre dehors, pendant deux-trois jours"

Boulevard Ney dans le 18e arrondissement de Paris, nous rencontré Fofana, qui sortais de son rendez-vous à la préfecture avec un titre de séjour valable 9 mois. Cet Ivoirien de 23 ans est en France depuis 2014, il est arrivé ce matin, un peu en avance pour être sur d'être à l'heure.

"Ils m'ont donné un numéro, il n'y a pas eu trop d'attente. Avant on était beaucoup à attendre dehors, on attendait deux-trois jours comme ça. maintenant ils ont organisé un peu avec des rendez-vous, et ça va."

"Ils attendaient sur de longues files. On lisait l'inquiétude sur leurs visages"

Et ça va mieux aussi pour les riverains, Danielle habite dans le quartier depuis 40 ans.

"Je trouve que c'est infiniment mieux, les gens sont détendus, ils attendent à l'ombre. Avant ils attendaient sur de longues files. On lisait la tristesse sur leurs visages et l'inquiétude."

Trois à cinq jours d'attente contre 40 à 50 auparavant

Pierre Henry est le président de France terre d'asile. C'est vers son association que les demandeurs sont d'abord orientés après avoir appelé le numéro vert.

"L'Office français de l'immigration a mis les moyens notamment en termes de traduction sur la plateforme téléphonique. Pour accéder maintenant à la préfecture c'est trois à cinq jours là où il y avait 40 à 50 jours auparavant."

L'orientation vers les structures d'hébergement elle pose toujours problème. Entre 500 et 1000 migrants dorment chaque soir dans la rue en Île-de-France.

Claire Andrieux (avec J.A.)