Les ados doivent faire plus de sport: "J'ai peur que ça soit un geek" témoigne un papa

Santé Publique France a lancé, ce mercredi, une grande campagne de sensibilisation des parents à l'importance du sport chez les enfants et ados. L'OMS recommande une heure d'activité physique par jour. Problème: les parents sont souvent désemparés face aux jeux vidéos.

L'Organisation mondiale de la santé recommande de pratiquer une heure d'activité physique par jour. En France, les adolescents sont loin du compte. Un garçon (de 6 à 17 ans) sur deux fait, au moins, une heure de sport par jour. Et pour les filles, le constat est encore pire, avec une sur trois.

Pour tenter de pallier ce manque d'activité, Santé Publique France a lancé, ce mercredi, une campagne de sensibilisation à destination des parents. "Faire bouger les ados, c'est pas évident, mais les encourager, c'est important", est-il écrit.

Sauf que les parents peuvent être désemparés. Les jeux vidéo et réseaux sociaux ont pris une place très importante dans la vie des adolescents et il leur est difficile de s'en défaire.

Plus de 3h devant un écran chaque jour

"Il a tendance à rester sur les écrans trop longtemps et trop souvent. J’ai peur que ça soit un geek, donc j’aimerais qu’il s’épanouisse ailleurs que sur des écrans", s'inquiète Jarold, père d'un ado de 12 ans.

Malgré ses tentatives, son fils n'a pas trouvé d'activité qui lui plaît pour cette année. "D’une année à l’autre, il n’arrive pas à trouver la motivation pour se relancer ou peut-être qu’il n’a pas trouvé l’activité qui le botte".

"Je préfère les jeux vidéo"

Chez les 11/14 ans, sept adolescents sur dix passent plus de trois heures devant un écran chaque jour. Même pour ceux qui font du sport, la tentation des jeux vidéo ou des réseaux sociaux n'est jamais loin.

"Je reviens de l’entraînement, je préfère les jeux vidéo", affirme Quentin, tenue de foot et crampons à la main, qui a décidé de passer par une enseigne de jeux vidéo en rentrant.

Marie-Camille, sa mère, a insisté pour qu'il continue le foot. Elle est aussi maman de deux autres adolescents.

"On a le droit aux 'non, c’est la dernière année, je ne veux plus faire de foot' et puis ils y retournent car il y a les copains et finalement ça leur plaît bien. Ces créneaux-là sont réservés pour le sport donc au moins, on ne bataille pas pour les jeux", souligne-t-elle.

D'autres moyens permettent de pratiquer une activité physique. Privilégier la marche ou le vélo pour aller à l'école, faire des promenades ou encore se retrouver avec les amis après l'école pour un match de foot ou autre.

Maryline Ottmann (édité par Astrid Bergere)