Les "femmes gilets jaunes" veulent "détourner l'attention" des violences en marge du mouvement
Après les violences du samedi, la journée de dimanche a été marquée par les manifestations des "femmes gilets jaunes" qui ont défilé dans de nombreuses villes de France. A Paris, Toulouse, Saint-Etienne ou Rennes, des centaines de femmes, parfois coiffées d'un bonnet phrygien, ont défilé en ciblant le chef de l'Etat.
Des slogans visant le Président comme: "Macron t'es foutu, les gonzesses sont dans la rue", avec l'espoir de donner une image plus pacifique du mouvement qui fait vaciller l'exécutif depuis un mois et demi.
"En faisant cette première manifestation de femmes, on voulait avoir un autre canal de communication que la violence, car tout ce qui émerge du mouvement dans les médias ce sont les actes de violence et on oublie le fond du problème", a expliqué Karen Terrier, infirmière et modératrice du groupe Facebook "Femmes gilets jaunes".
"L'idée n'est pas partie de montrer qu'avec les femmes c'est plus calme qu'avec les hommes"
Invitée de RMC ce lundi matin, elle confirme que le mouvemment féminin veut faire avancer les choses en "détournant l'attention" des débordements violents.
"On s'est dit que si on faisait une mobilisation uniquement féminine peut-être qu'on détournerait l'attention sur autre chose que la violence. L'idée n'est pas partie de montrer qu'avec les femmes c'est plus calme qu'avec les hommes."
Si elles veulent se démarquer sur la forme, le fond reste le même.
"Sans démagogie c'est pour que tout le monde vive mieux. Il faut voir l'état de la misère sociale dans lequel sont les gens. Les fins de mois sont dures, même pour les classes moyenne à peu près confortables."
Les "femmes gilets jaunes" précisent en revanche qu'elles n'ont pas de revendications spécifiques en tant que "femmes" mais reprennent les revendications générales du mouvement: baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, Reférendum d'initiative citoyenne (RIC)...