Les habitants du Blanc-Mesnil dégoûtés après l'incendie d'un gymnase le 14 juillet: "Terrible pour les enfants"

Du gymnase, il ne reste presque rien. Dans la nuit de dimanche à lundi 14 juillet, le gymnase Macé-le-Mansois, situé dans le quartier des Tilleuls, au Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis, a été touché par les flammes, après que plusieurs voitures ont pris feu.
Les habitants des alentours ont été réveillés vers 2h du matin par le feu, maîtrisé par les pompiers. Un des bâtiments entourant le gymnase a été évacué.
"Selon les premières constatations des pompiers, l’équipement est endommagé à plus de 40%", a annoncé par voie de communiqué Thierry Meignen, sénateur de la Seine-Saint-Denis et président de la majorité municipale de la commune.
Pour l'heure, nul ne sait si le départ de feu est accidentel ou criminel, notamment en marge des débordements dans Paris et sa banlieue dans la nuit de dimanche à lundi. Aucun potentiel responsable de l’incendie n'a été interpellé.
La structure bénéficiait notamment aux enfants des écoles du quartier. Si aucune victime n'est à déplorer, les résidents aux alentours sont dévastés.
Déjà brûlé dans le passé, puis reconstruit
Quand il a appris la nouvelle, Makram est venu constater les dégâts : "Franchement c'est vraiment terrible pour les enfants, pour nous parents... on est vraiment attristé de ce qui vient de se produire", témoigne-t-il.
Il tient par la main sa fille de 9 ans, Yasmine. Depuis ses 3 ans, elle faisait de la gymnastique ici. "Moi j'étais déçue un peu, maintenant comment on va faire pour faire de la gym ?", S'interroge-t-elle.
A 14 ans, Bilal faisait régulièrement du sport dans le gymnase. "Un peu choqué et un peu déçu. On se dit qu'on ne pourra pas pratiquer les sports de l'association de notre collège dans notre gymnase", déplore-t-il. "Donc oui, c'est très très très grave."
"Comment vont faire les enfants?"
Durant l’incendie, les habitants du quartier se sont rassemblés spontanément devant le bâtiment. Jalalle, président bénévole du café associatif situé quelques mètres plus loin, y était.
"Quand vous passiez entre chaque personne, la conversation s'était la même : "il n'y a plus de gymnase, il ne reste plus rien dans le quartier, comment vont faire les enfants, comment vont faire les familles...", énumère-t-il.
Pour les enfants, il espère une reconstruction rapide du lieu. En 2005, le gymnase, qui s'appelait à l’époque Jean-Macé, avait déjà brûlé lors des émeutes. Il avait rouvert 6 ans plus tard.