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Retraites: Emmanuel Macron répond finalement aux syndicats, sans les convier à l'Elysée

Emmanuel Macron expose la stratégie remaniée de la France en l'Afrique, à l'Elysée à Paris le 27 février 2023

Emmanuel Macron expose la stratégie remaniée de la France en l'Afrique, à l'Elysée à Paris le 27 février 2023 - Stefano Rellandini © 2019 AFP

Dans une lettre commune diffusée mercredi, les syndicats demandaient à Emmanuel Macron de les recevoir à l'Elysée au vu de la contestation sociale contre la réforme des retraites. Un temps muet, le président de la République a finalement répondu à l'intersyndicale assurant être à l'écoute de la colère de nombreux Français.

Emmanuel Macron sort du silence et répond aux syndicats. Les 13 organisations syndicales avaient signé mercredi une lettre commune reprochant à l'exécutif de ne pas répondre au mouvement social opposé à cette réforme. "Vous et votre gouvernement restez silencieux devant l’expression de ce puissant mouvement social", écrivent-ils. Ce silence "constitue un grave problème démocratique" et pourrait conduire "immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive" prévient l'intersyndicale.

Le président de la République a ainsi rétorqué ce vendredi aux syndicats que le gouvernement restait "à l'écoute" sur la réforme des retraites, tout en soulignant qu'elle s'imposait, et assuré ne pas "sous-estimer" le "mécontentement" et les "angoisses" des Français.

"J’ai toujours montré mon attachement au dialogue avec les Français comme avec les organisations syndicales"

"Le gouvernement est, comme il l'a toujours été, à votre écoute pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraite", a répondu le chef de l'Etat dans une lettre à l'intersyndicale datée de jeudi, sans donner suite à sa demande d'être reçue en urgence.

Il défend les "avancées" de sa réforme et met en avant le fait que les détails avaient été évoqués durant plusieurs rencontres avec les syndicats au préalable. Il se défend également de toute procédure "accélérée" au Parlement.

"Depuis mon élection, j’ai toujours montré mon attachement au dialogue avec les Français comme avec les organisations syndicales et professionnelles, ainsi qu’au respect de nos institutions et d’un débat démocratique au Parlement. (...) Le nombre de jours de débat au Parlement a d’ores et déjà dépassé celui des réformes de 2010 et de 2014 et de nombreux amendements ont été adoptés"

J.A. avec AFP