Les restaurateurs ils prennent beaucoup moins: cette famille de maraîchers ne prend pas de vacances cet été
Le soleil commence à se lever, mais la famille Cassar est déjà au travail. Début de matinée sportif, il faut charger les légumes récoltés la veille. Direction le marché de la libération à Nice. Presque personne dans les rues, une fois l’étale monté, un petit café. Et c’est parti. Marion, l’aînée de la famille donne un coup de main à ses parents…“Il y a tous les légumes, les tomates, les poivrons. Les gens, ils en raffolent l’été. Il y a plus de monde et donc plus de travail”, indique-t-elle.
Beaucoup de travail, mais un chiffre d’affaire en baisse de 10 à 15% comme le constate Marie-Anne la maman.
"Il y a beaucoup moins de gens. Les restaurateurs, ils prennent beaucoup moins, parce qu’ils ne savent pas combien ils vont avoir de clients dans la journée”, explique-t-elle.
Pas de vacances depuis 15 ans
À une vingtaine de km de là, Antoine, le papa, est retourné dans les champs. Travailler la terre et produire ses propres légumes, une vocation pour Antoine qui ne compte pas ses heures.
“En étant maraîcher non il n’y a pas de vacances. Mais l’été, c’est un peu plus dur parce qu’il y a la chaleur et les journées sont plus longues. Malheureusement, les gens se tournent vers le pratique, le pas cher et on va finir comme des Indiens. On va nous mettre dans une réserve et on fera passer les enfants en disant ‘voilà, c’était comme ça avant’”, affirme-t-il.
Le maraîcher n’a pas pris de vacances depuis 15 ans et pas d’exception cette année. En plus des légumes, il s’est lancé dans l’élevage de moutons.