Loire-Atlantique: une salle des fêtes va être détruite car elle menace de ruiner une petite commune

Une bien belle affaire de gabegie, de "pognon de dingue" dépensé pour rien. En Loire-Atlantique, la salle des fêtes d’une petite commune est condamnée à être détruite sans avoir jamais accueilli d’évènement. À La Remaudière, un village rural du pays nantais de 1.200 habitants, on trouve une drôle de bâtisse inutilisée: une salle des fêtes qui devait accueillir évènements, mariages... Une salle polyvalente comme il y en a des centaines en France, mais qui n'a jamais servi.
C’est en 2012 que le maire lance la construction du bâtiment de 1.000 mètres carrés. La région en manquait, disait-il. Le projet est validé, les travaux sont lancés et bien avancés. Mais deux ans plus tard, le maire est battu aux élections, et la majorité suivante stoppe le chantier.
Pourquoi? La nouvelle maire découvre un fiasco budgétaire. Le projet se voulait financé, il l’était en partie… mais à quel prix? La nouvelle maire a découvert les comptes de la commune, et un endettement par habitant de 1.350 euros... Deux fois ce qu’il devrait être.
Des travaux de destruction beaucoup moins onéreux
Finir le chantier, c’était risquer la faillite. Le budget total était de 2,2 millions d'euros, incluant le parking, les aménagements extérieurs, le matériel technique ou la scène. Un projet beaucoup trop cher pour la Remaudière.
La justice s'en est mêlée et a tranché en faveur de la nouvelle majorité. L'ancien maire a été condamné et le projet qui a failli ruiner la commune est aujourd’hui abandonné. C'est désormais presque la maison hantée d'une fête foraine. Dans Ouest-France, on évoque "la salle fantôme de La Remaudière", qui doit être "déconstruite et remplacée par 88 logements".
C'est en fait une destruction pure et simple pour un budget de 67.000 euros, de nouvelles dépenses pour le contribuable local. Ça reste moins cher que les 1,5 million d'euros que nécessiterait une finalisation des travaux, pour rendre la salle exploitable et aux normes.