"Mauvais goût", "grotesque", "vulgaire": Daniel Riolo enrage contre le succès des EVG et EVJF

L'arrivée de l'été rime avec la saison des mariages. Et avant les mariages, c'est l'heure des enterrements de vie de garçon (EVG) et des enterrements de vie de jeune fille (EVJF). Ces événements qui célèbrent la fin du célibat sont en plein essor ces dernières années en France.
Si dans les années 90, seulement 23% des hommes et 12% des femmes faisaient des enterrements de vie de célibataire, aujourd’hui, c’est quasiment devenu la norme: selon une étude de mariages.net qui date d'avril, 84% des couples "enterrent" leur vie avant de se marier aujourd'hui.
L'essor d'une pratique qui agace ce lundi sur le plateau d'Estelle Midi: "Déjà le mot enterrement, on dirait qu'on va au bagne, mais c'est un truc de taré", peste Périco Légasse. "C'est hystérique et grotesque, c'est un espèce de carnaval, c'est lamentable", ajoute-t-il.
"Il y a une notion négative"
Même son de cloche pour Daniel Riolo: "Je trouve ça absolument grotesque et ridicule, il y a une notion négative dans le terme d'enterrement. Tu te maries mais tu n'es pas content? Cela charrie plein de choses négatives sur le mariage", déplore-t-il sur RMC et RMC Story. "C'est vulgaire et de mauvais goût. C'est une fête qu'on a piqué à la culture américaine. C'est des week-ends de beuverie intégrale, c'est pour les dépressifs qui ne savent pas comment s'amuser, je suis contre ça", poursuit-il.
Emmanuelle Dancourt, elle, a de très bons souvenirs de son enterrement de vie de jeune fille dans les années 90 à Dijon: "Toute une économie s'est organisée autour de ça et jamais moi je n'aurais payé. On s'est promenée dans Dijon et j'avais un déguisement ridicule, on s'est bien amusé et après on est allé au restaurant entre nous", se souvient-elle.
"Mais j'aurais détesté qu'on m'emmène à Ibiza avec le coût écologique et qu'on me mette des chippendales sous le nez, que de l'alcool coule à flot", ajoute Emmanuelle Dancourt.
Les événements avec les deux mariés de plus en plus nombreux
Ceux qui décident de voyager pour EVJF ou un EVG choisissent en effet des destinations françaises et seulement 6 % partent à l’étranger souvent vers des pays frontaliers. Parmi les destinations plébiscitées par les Français, Marseille, Nice ou Deauville, mais aussi Paris ou Bordeaux.
Ceux qui peuvent partir plus loin, privilégient la Corse, Barcelone, Milan, Londres ou Amsterdam. Concernant les activités, le déguisement à devoir porter toute la journée à travers la ville reste réservé à seulement 10 % des personnes interrogées.
Fini aussi les soirées avec des strip-teaseurs ou strip-teaseuses dignes d'une scène de film. Seulement 4 % des personnes interrogées le font encore. Place désormais à la sortie au brunch partagé, spa, à l’escape game, à l'accrobranche ou au saut à l'élastique. Et si traditionnellement, les futurs mariés partent chacun de leur côté, 29 % des groupes sont désormais mixtes et dans 19% des cas les couples participent ensemble à cet événement organisé pour eux.