"Nous avons la ferme intention de ne rien lâcher": à quoi ressemblera la manifestation des "gilets jaunes" samedi à Paris ?

Quel avenir pour la mobilisation des "gilets jaunes"? Si au cinquième jour, le nombre de blocages était beaucoup moins important, les gilets jaunes ne comptent pas baisser les bras. Tous se sont fixés un objectif: tenir jusqu’à la journée de samedi.
"Peut-être qu’effectivement, parce que nous sommes des salariés, nous sommes des travailleurs, nous ne pouvons pas maintenir les blocages toute la semaine, mais, croyez-moi, samedi tout le monde sera là et sera d’autant plus là que ce gouvernement use d’une communication scandaleuse en tentant de nous faire passer pour des délinquants ce que nous sommes en aucun cas. Nous sommes des gens qui sont désespérés, nous n’en pouvons plus de l’oppression fiscale et nous avons fermement l’intention de ne rien lâcher", explique Franck Buhler, gilet jaune qui a appelé à la mobilisation de samedi à Paris.
Pas de manifestation à la Concorde
Face à la baisse de la mobilisation, certains leaders veulent passer à des actions plus stratégiques que les simples blocages routiers. La section locale des gilets jaunes de Toulouse a prévu de s’attaquer à l’aéroport de Toulouse-Blagnac sans pour autant donner de date ni d’heure, effet de surprise oblige.
Et si pour samedi le mot d’ordre "Tout le monde à Paris" a été donné, certains manifestants ont exprimé le souhait de conserver l’aspect disparate de la mobilisation. Un "gilet jaune" avignonnais déclare: "Samedi, c’est tout le pays qui doit être bloqué, pas seulement la capitale".
Du côté du gouvernement, on tente d'anticiper la mobilisation. Le secrétaire d'État auprès du ministère de l'Intérieur, Laurent Nunez, a indiqué sur BFMTV, que la manifestation ne serait pas interdite, mais qu'elle ne pourrait pas avoir lieu sur la place de la Concorde pour des raisons de sécurité.