"On a l'impression d'être au magasin": les applis de rencontre ne séduisent plus les célibataires

Les applis de rencontre ne séduisent plus. Les célibataires ont de plus en plus la flemme de draguer sur les sites et applications de rencontres comme Tinder, Bumble ou encore Hinge. Selon une récente étude Ispos pour la plateforme Meetic, 61 % des célibataires présents sur les applis se disent fatigués à l’idée de faire des rencontres.
Pedro, 18 ans, cherchait le grand amour sur ces applications, mais il n’a trouvé que des histoires éphémères: "C’était souvent un coup d’un soir, puis il y avait des prises de tête. On dirait qu’on prend des produits, on a l’impression d’être au magasin", assure à RMC ce jeune strasbourgeois.
"Relation quasi-inexistante"
Marion, à l’inverse, voulait simplement passer du bon temps avec un musicien, qu’elle a connu sur Meetic, mais leur relation est partie sur un malentendu: "Quelqu’un qui jouait du piano. Je trouvais ça extraordinaire ce qu’il faisait et à la fin, je me faisais disputer parce qu’il jouait du piano pour moi alors que moi j’étais contente qu’il s’éclate dans sa passion et de pouvoir partager ça avec lui".
Si Axel, a renoncé aux applications, c’est parce que dans la majorité des cas, il se mettait à construire des relations à distance, qui ne lui convenaient pas: "On peut parler à quelqu’un à 300km, mais est-ce qu’on connaît vraiment? Je ne pense pas. On a une relation qui est quasi inexistante".
Olivia Benhamou est sexologue. Pour elle le désamour des utilisateurs pour ces applications vient aussi du choix illimité "de profils qui semblent accessible très facilement, ça empêche de prendre le temps de faire connaissance". Et elle ajoute que l’usage d’une application n’est pas anodin et qu’à certains moments dans la vie, on est trop fragile.
Jeremstar toujours conquis
Sur le plateau des Grandes Gueules ce lundi, l'influenceur Jeremstar, qui reconnaît travailler avec des applications de rencontre et assure être présent sur de nombreuses d'entre-elles et estime que cela représente la vraie vie: "C'est ni plus ni moins les personnes que l'on rencontre dans la vraie vie et sur la sélection et les critères, ça reste précis. C'est super dans un monde tout va très vite et où on n'a de moins en moins de temps".
Mais il conçoit que la pratique soit épuisante notamment avec le "ghosting", ces messages envoyés mais qui restent sans réponse. Autre problème, les risques pour sa sécurité: "Il y a aussi tous ces dangers liés aux guet-apens et aux faux profils", rappelle Jeremstar.