RMC
Société

"On ne va pas lâcher": Eric Elmosnino et les boulistes de Montmartre continuent leur combat

placeholder video
Les boulistes du 18e arrondissement de Paris, dont l’acteur Eric Elmosnino, continuent leur combat pour éviter d’être expulsés de leur terrain.

Une ZAD en plein Paris? Au pied de Montmartre, dans le 18e arrondissement de la capitale, les joueurs de pétanque du CLAP refusent de quitter le terrain qu’ils occupent, sans titre, depuis 50 ans. La mairie de Paris veut récupérer cet endroit pour en faire un "espace vert accessible" à tous les Parisiens, en confiant sa gestion à l’hôtel de luxe à côté qui, lui, pourra augmenter sa clientèle.

"J’imagine que c’est un bon truc à reprendre pour la mairie, 700 m² de terrain à Montmartre, explique l’acteur Eric Elmosnino, l’un des boulistes concernés, dans Les Grandes Gueules ce mercredi sur RMC et RMC Story. Je suis rentré en résistance avec mes potes, je fais partie de ce club depuis une dizaine d’années. Depuis que j’ai découvert cet endroit, je me suis dit que j’allais y passer ma vie. C’est tout ce que j’aime. J’y vais le plus possible. C’est un club de sport, même si ça peut faire marrer parce que c’est de la pétanque. On est affiliés à une fédération, on fait des compétitions."

"Ça me tient à cœur parce, très égoïstement, j’adore être dans cet endroit, ajoute le comédien. Et au-delà de ça, on défend une certaine façon de vivre. Il y en a marre. Si c’est pour que l’hôtel particulier à côté, qui a déjà un jardin magnifique, récupère cet endroit en plus pour faire des brunchs à 200 balles, ça me débecte..."

"On a mis quelques tentes pour se relayer"

"Il y a beaucoup de gens du 18e qui se retrouvent là, il y a 250-300 personnes, assure Eric Elmosnino. C’est comme une place de village. On va se battre pour que ça ne disparaisse pas. C’est un petit paradis. Le truc est déjà végétal. On est comme à la campagne dans Paris. Si c’est pour rajouter deux poules et une chèvre, il n’y a pas besoin. Tout ça pour faire payer les Spritz à 25 balles après…"

"On ne va pas lâcher", promet l’acteur, alors que le Conseil d’Etat a ordonné au club de quitter les lieux. "On a mis quelques tentes pour se relayer. On est expulsable depuis le 20 avril, donc ça ne sent pas bon. Je trouve que, deux mois avant les JO, prendre un terrain de sport pour le filer à un hôtel, c’est moyen… (…) C’est clairement une affaire de blé. Et on avait l’air de les déranger. Je suis atterré."

LP