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"On prend cher": les classes moyennes pourraient bénéficier d'une baisse des impôts

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Les classes moyennes vont-elles enfin être vraiment aidées par le gouvernement? Emmanuel Macron a affirmé son intention de baisser les impôts pour ces catégories.

Baisser les impôts des classes moyennes: c'est la proposition faite par le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, dans une interview consacrée au journal L'Opinion. “Si on veut continuer d'embarquer le pays, nous avons encore besoin de redonner de la crédibilité au travail" a-t-il affirmé.

Il a aussi revendiqué son bilan, ce qu'il a déjà fait pour les classes moyennes, notamment la suppression de la taxe d'habitation et de la redevance télé. Il a ajouté que lors de son premier quinquennat, les impôts avaient été allégés de 52 milliards d'euros, à parts égales pour les ménages et les entreprises.

Les classes moyennes, pour lui, ce sont les personnes dont les gains sont écrasés entre "1.500 euros et 2.500 euros par mois”. Ces classes-là, en effet, se sentent souvent lésées par les politiques du gouvernement.

Le sentiment d'être oubliée, déclassée. Avec 2.500 euros nets en poche chaque mois, Nadia, éducatrice spécialisée, ne roule pas sur l'or. “On est les classes moyennes et on prend cher”, indique-t-elle. Et à la fin du mois, il ne reste pas grand-chose.

“On n'a pas des salaires mirobolants et avec des prix qui flambent, on ne peut pas s’en sortir. C’est compliqué. On n'a aucune aide, sur rien. On a deux enfants, les impôts, c’est du plein pot… Pour bien gagner sa vie maintenant, il faut un salaire de 3.000, 3.500 a minima”, affirme-t-elle.

Une bonne initiative mais...

Des difficultés rencontrées aussi par Marie-Céleste et sa famille lyonnaise. Mais ce qu'elle regrette le plus, c'est la mauvaise qualité des services publics en retour. “A la hauteur à laquelle on est taxée, je ne sais pas si le système est bien fait proportionnellement”, confie-t-elle.

Alors baisser les impôts, comme beaucoup, Rawan le voit d'un bon œil. “C’est toujours une bonne initiative, je trouve”, appuie-t-il, mais le plus important selon lui serait ailleurs. “On ne fait rien pour faire participer les classes un peu plus riches”, regrette-t-il.

Dans l'absolu, les plus riches paient davantage d'impôts, mais cela représente beaucoup moins proportionnellement à leurs revenus disponibles.

Nicolas Traino et Mahauld Becker-Granier avec Guillaume Descours