Paris: la circulation perturbée à cause... des feuilles mortes

Circulation difficile dans les rues de Paris, à cause... des feuilles des arbres. Automne oblige, des tonnes de feuilles jaunes s'accumulent sur les trottoirs de la capitale. Résultat, la circulation des vélos sur les pistes cyclables est compliquée, tout comme celle des tramways dont les voies sont obstruées.
Chaque automne, ce sont des centaines de tonnes qui sont ramassées par la ville de Paris. Et mardi, avec la pluie, certaines rues se sont transformées en étangs, inondées en raison de bouches d'égout bouchées par l'accumulation de feuilles.
"On ne peut pas travailler 24h par mois et nettoyer correctement la capitale", tacle ce mercredi sur le plateau des Grandes Gueules Joëlle Dago-Serry: "Les feuilles mortes sur les marches du métro, il ne faut pas se casser la figure. Il y a quelque chose qui ne va pas, c'est pareil pour les poubelles qui sont pleines dans Paris avec des déchets à côté".
"On fait une politique pour les cyclistes, et là tout est dangereux pour les cyclistes", ajoute-t-elle.
Tramway interrompu
"La mairie de Paris, ils sont en dessous de tout, ils devraient être en prison pour ce qu'ils ont fait", ironise l'avocat Charles Consigny. "Je ne suis pas étonné que même quelque chose d'aussi basique que la gestion des feuilles mortes les dépasse. Ils sont trop occupés à organiser des concours de chants pour des personnes s'identifiant à des chaises ou des placards de salle de bain ou envoyer des subventions au Nicaragua", tacle-t-il un brin sarcastique.
"Le tramway était interrompu à cause des feuilles mortes, on est quand même un pays bien fragile", abonde Olivier Truchot.
Mardi, à sa sortie du Salon des maires, c'est l'ancien policier Bruno Pomart qui a glissé sur des feuilles mortes: "Heureusement que mon habileté d'ancien policier m'a permis de me rattraper", plaisante-t-il.
"On a de la chance, on est Français, on est gentils, mais aux Etats-Unis, où ils ont peur des procès pour rien du tout, ça ne passerait pas du tout, jamais on ne laisserait un tapis de feuilles dans la rue", assure Joëlle Dago-Serry.