Pas besoin des hommes pour s'amuser, les activités en non-mixité réservées aux femmes explosent

Bar, discothèque, salle de sport... Les lieux dédiés exclusivement aux femmes ne cessent de fleurir partout en France. Une conséquence du mouvement MeToo, des nombreuses affaires d’agressions et autres piqûres. Pour ces participantes, le mot d'ordre est clair: pas besoin des hommes pour s'amuser.
Localement, les initiatives émergent, comme à Rennes dans le bar The Block qui a expérimenté sa toute première soirée non-mixte. Un succès pour le gérant avec 230 personnes et un chiffre d'affaires en hausse par rapport à une soirée normale. Et surtout une ambiance beaucoup plus détendue et respectueuse, dixit ce même gérant. Ce dernier n'a d'ailleurs pas eu besoin d’embaucher d’agents de sécurité.
Différents acteurs sont à l'origine de ces événements, mais le collectif La Bringue en est l'un des principaux. Lancée en 2016, le concept a explosé l’an dernier jusqu'à l'organisation de 150 soirées. Un succès qui se confirme et lui a permis d'ouvrir des antennes un peu partout à Nancy, Strasbourg, Limoges ou encore Brest.
"Les bringueuses veulent se lâcher, éviter les regards insistants et danser sans être importunées. La plupart des clientes sont jeunes, c’est parfois leur première expérience en boîte de nuit et ce cadre les rassure", explique à RMC Laurianne, a la tête du collectif.
Salle de sport, covoiturage...
En dehors de ces soirées où la sororité règne, d'autres projets permettent de se retrouver entre femmes, à l'exemple des soirées sans mari et sans enfants, organisées à Nantes par Kelly Foret avec son concept "Maman et ses copines".
Ici, personne ne danse jusqu'au petit matin, les soirées finissent plus tôt, à 23h30 et la moyenne d'âge est plus élevée autour de 38 ans. Le concept marche lui aussi très bien et se développe partout sur le territoire.
La tendance de la non-mixité touche aussi d’autres secteurs comme les salles de sports. Les grandes enseignes comme Basic Fit et Fitness Park ouvrent des espaces dédiés uniquement aux femmes. À côté de Rennes, à Bruz, Régine Moreau tient "L en forme", une salle 100% féminine. Elle aussi, note un nouvel engouement et un nouveau public.
Les services de covoiturage comme Blablacar ou CityGo s’y sont également mis, en proposant des options "women only". Si cela représente une part marginale de leurs trajets, l'option a le mérite d’exister pour rassurer la clientèle féminine. Enfin, l’industrie du voyage a aussi vu naître des agences et des plateformes de couchsurging exclusivement réservées aux femmes.